France

Gilets jaunes: pour Macron, quand on va «dans des manifestations violentes, on est complice du pire»

Lors d'un déjeuner avec des élus locaux du Grand Est, dans le cadre du Grand débat national, le président de la République est revenu sur les violences qui ont émaillé la mobilisation des Gilets jaunes.

«Il faut maintenant dire que lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire», a déclaré ce 26 février Emmanuel Macron, selon l'AFP. Le président a en outre appelé à la «clarté» sur les incidents et violences qui ont marqués les manifestations dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes.

«C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre», a encore souligné Emmanuel Macron, lors d'un déjeuner à l'Elysée avec les élus locaux du Grand Est, dans le cadre du Grand débat national. En même temps, le chef de l'Etat a ajouté, en invoquant la Constitution : «Nous ne pouvons, de manière raisonnable, pas interdire les manifestations».

«Nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l’émeute»

«A côté de ça, la vitalité, la force, le caractère incontestable de la demande légitime de millions de Français qui ont pu participer ou être sympathisants de ce mouvement est pleinement reconnu. Je l’ai reconnu moi-même le 10 décembre et il est reconnu par l’implication qui est la nôtre. Jamais l’Etat ne s’est autant collectivement mobilisé face à un mouvement de ce type », a aussi déclaré le locataire de l'Elysée, selon des propos rapportés par Le Monde. Et de poursuivre : «Je crois qu’aujourd’hui, la place doit être au débat, à la réponse démocratique, et elle sera ensuite dans les urnes. Mais nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l’émeute».

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Le président de la République a développé une analyse proche de celle du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en janvier dernier. «Ceux qui appellent aux manifestations demain savent qu’il y aura de la violence et donc ils ont leur part de responsabilité. Que les choses soient claires», avait prévenu le ministre. Et d'ajouter : «Demain [12 janvier], je le dis, ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse qui est annoncée savent qu’ils seront complices de ces manifestations-là.»

Le chef de l'Etat réunissait ce 26 février lors d'un déjeuner à l'Elysée environ 170 élus du Grand Est, principalement les maires des chefs-lieux de cantons mais aussi les présidents des 10 conseils départementaux (Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges), ainsi que le président de la région Jean Rottner (Les Républicains).

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