Des centaines d'étudiants massés sur le boulevard Saint-Germain devant l'entrée du ministère de la Transition écologique, à Paris, ce 15 février : les jeunes qui ont décidé d'entamer des grèves hebdomadaires pour sauver la planète ont réussi leur coup d'essai.
A l'appel d'un collectif d’étudiants d'Ile-de-France, Désobéissance écolo Paris, les jeunes français sont appelés à se mobiliser chaque vendredi pour l'urgence climatique à partir du 15 février. Pour leur première «grève pour le climat», étudiants et lycéens s'étaient donné rendez-vous devant le ministère à 14 heures, armés de pancartes et de revendications.
«A quoi bon travailler plus si c'est pour polluer plus ? A quoi bon participer à l'écocide, si c'est pour être jugé dans 20 ans par nos enfants pour avoir ravagé la terre. Grève systématique, tous les vendredis», s'interrogeait leur communiqué.
Déterminés à faire cesser «l'inaction politique face au dérèglement climatique», ils souhaitent apporter de nouvelles revendications et étendre la mobilisation jusqu'à la grève générale mondiale prévue le 15 mars prochain.
Ces jeunes comptent interpeller le ministre François de Rugy, afin qu'il s'engage à appliquer fermement l'Accord de Paris, sur la réduction annuelle de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, au moment où le gouvernement semble faire marche arrière sur ces objectifs.
Ils souhaitent également que la France déclare l’état d’urgence écologique et social et se préoccupe davantage des questions d'environnement, encore plus menacées depuis le départ de l'ancien ministre Nicolas Hulot.
Ils participent ainsi à un mouvement mondial, dit Fridays for future, qui a décidé des jeunes Belges, Néerlandais, Britanniques, Allemands, mais aussi Canadiens ou Américains, à descendre dans la rue par dizaines de milliers le vendredi pour protéger la planète. Ils se situent également dans le fil de la jeune activiste suédoise de 16 ans Greta Thunberg, dont le discours accusateur aux dirigeants à Davos le 25 janvier avait marqué les esprits.
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