Environ 350 personnes, selon la police, se sont réunies à Argenteuil le 13 février pour soutenir, dans une marche, le manifestant trentenaire, qui avait eu la main arrachée par une grenade aux abords de l'Assemblée nationale le 9 février, lors de l'acte 13 des Gilets jaunes.
L'homme blessé, Sébastien Maillet, est originaire de la ville du Val-d'Oise.
Le père et la sœur de Sébastien Maillet «n'ont pas souhaité évoquer son état de santé, son état d'esprit, ni les circonstances de sa blessure», dans une déclaration faite à l'AFP. «Je suis en colère contre ce qui se passe, je voudrais que toute cette violence s'arrête, qu'il n'y ait plus de telles armes utilisées. Malheureusement, il y aura d'autres yeux, d'autres mains», a déclaré pour sa part Sandra Maillet, la sœur, «très émue par tout cet élan de solidarité». Au micro de RT France, elle a demandé à ce que ces armes, qu'elle qualifie d'armes «de guerre», «s'arrêtent».
Des Gilets jaunes ont d'ailleurs scandé : «Il y en a marre des LBD.»
Blessé à l’œil par un possible tir de de lanceur de balles de défense (LBD) lors de l'acte 11, Jérôme Rodrigues faisait partie du cortège. Il a martelé que le gouvernement «se ser[vait] de la police pour exercer cette violence».
Un autre Gilet jaune éborgné a pris la parole pour dénoncer les violences policières et a affirmé : «Nous irons jusqu’au bout.»
Le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN). Elle devra notamment préciser quel type de grenade a blessé Sébastien Maillet, une grenade GLI-F4 ou une grenade à main de désencerclement (GMD), deux armes jugées dangereuses par les manifestants qui réclament donc, comme pour le LBD, leur interdiction.