L'économiste libéral et essayiste Alain Minc, qui s'est confié à Pierre-Henri de Menthon et Airy Routier, journalistes de l'hebdomadaire économique Challenges, a loué les qualités – nombreuses selon lui – d'Alexandre Benalla. Dans des confidences publiées le 10 février, il explique avoir trouvé l'ancien chargé de mission à la présidence de la République «éblouissant» lors de son grand oral devant la commission d'enquête du Sénat, qui l'a auditionné à deux reprises.
«Du haut de ses 26 ans, sous la pression médiatique, Alexandre Benalla en aurait remontré, par sa maîtrise, à tous ces jeunes hauts fonctionnaires qui sortent de l'ENA avec encore du lait dans le nez», s'est enthousiasmé l'ancien conseiller présidentiel.
Selon l'essayiste, visiteur du soir d'Emmanuel Macron, l'ancien adjoint au chef de cabinet de l’Elysée serait de la même trempe que le sulfureux Alexandre Djouhri, un intermédiaire réputé proche de Nicolas Sarkozy et réfugié à Londres.
Un directeur d'école aurait dû repérer Djouhri et Benalla, s'occuper d'eux, ils auraient suivi la filière d'excellence française : l'un aurait fait Polytechnique, l'autre l'ENA
Celui-ci serait en effet «supérieurement intelligent» et «plus performant que beaucoup de patrons du CAC 40». «Un directeur d'école aurait dû repérer Djouhri et Benalla, s'occuper d'eux, ils auraient suivi la filière d'excellence française : l'un aurait fait Polytechnique, l'autre l'ENA», argumente encore Alain Minc étayant sa fascination pour ces deux hommes. Cependant, «comme le système ne les a ni repérés ni reconnus, pour réussir, ils ont pris les tangentes», considère-t-il.
Président d'AM conseil et de la Sanef, l'une des trois principales sociétés autoroutières françaises, Alain Minc conseillerait à ses clients grands patrons, selon Challenges, de découvrir et de mettre à leur service les nouveaux Benalla «avant qu'ils ne partent en zone sombre».
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