«Monsieur le Président, vous allez dans les semaines à venir [...] faire revenir 130 djihadistes français, dont une partie ont les mains rouges du sang de nos enfants. Je tiens à m'élever de toutes mes forces contre cette criminelle décision», écrit notamment Albert Chennouf-Meyer, dans une lettre ouverte que l'AFP a pu consulter le 9 février. L'homme, père de Abel Chennouf-Meyer, un militaire de 25 ans assassiné par le terroriste Mohamed Merah en 2012, assure avoir également envoyé la lettre le même jour via le site internet de la présidence.
Le «devoir premier» du président est de «protéger le peuple», estime en outre Albert Chennouf-Meyer. Il poursuit en s'adressant à Emmanuel Macron : «Je vous demande solennellement de surseoir à cette décision, voire de refuser leur retour et [de] les confier à la Syrie.»
Vous n'êtes pas sans savoir que parmi les islamistes de retour, il y a des individus qui ont contribué à aider le terroriste musulman Mohamed Merah
Interpellant le président de la République, il explique : «Vous n'êtes pas sans savoir que parmi les islamistes de retour, il y a des individus qui ont contribué à aider le terroriste musulman Mohamed Merah». Albert Chennouf-Meyer cite à l'appui de son propos le cas de Quentin Le Brun, proche de la mouvance djihadiste toulousaine dans laquelle ont gravité Mohamed Merah et les frères Clain.
Si le gouvernement reste flou sur le retour en France des djihadistes actuellement détenus en Syrie, les modalités de ce retour se préciseraient, selon les informations de BFMTV. D'après la chaîne d'information en continu, deux vols seraient ainsi prévus d'ici quelques semaines pour le mettre en œuvre. De même source, environ 150 personnes, dont une cinquantaine de majeurs, seraient concernées. Il n'y a pas eu, à ce stade, de confirmation officielle.