En pleine crise diplomatique entre Paris et Rome, sur fond de rencontre entre des Gilets jaunes et le Premier ministre Luigi Di Maio, une figure du mouvement s'est rendue ce 8 février en Italie. Maxime Nicolle, alias «Fly rider», était à San Remo avec l'intention de faire valoir les revendications des Gilets jaunes auprès du gouvernement italien, tout en lui adressant un message sans équivoque.
«[Luigi Di Maio] a rencontré des personnes en disant que c'était des leaders du mouvement. Est-ce un manque d'information, est-ce un manque de transparence des médias français qui transmettent ces informations à l'extérieur ? Je ne pourrais pas le dire. Volontaire ou pas, ce que je sais c'est qu'on a pas de leader dans ce mouvement», a lancé Maxime Nicolle au micro de plusieurs journalistes venus à sa rencontre.
«Chaque citoyens de ce mouvement des Gilets jaunes sont aussi importants les uns que les autres», a-t-il encore insisté.
La veille, dans un communiqué de presse, Maxime Nicolle avait insisté sur sa volonté de «montrer au gouvernement qui sont les vrais Gilets jaunes». «Les personnes rencontrées à Paris ne sont pas des représentants du mouvement : Di Maio a de mauvais interlocuteurs», avait-il fait valoir.
Le leader du mouvement 5 étoiles avait expliqué avoir rencontré des membres de la liste «RIC» d'Ingrid Levavasseur, composée de Gilets jaunes, parmi lesquels Christophe Chalençon, ancien électeur d'En Marche ! Si le Premier ministre italien n'a pas tarit d'éloges sur cette liste, celle-ci peine à susciter l'enthousiasme des Gilets jaunes, qui s'interrogent d'une part sur les choix politiques passés de certains membres, d'autre part sur l'intérêt politique de présenter une telle liste.