Le député M'jid El Guerrab (ex-La République en marche, devenu membre du Mouvement radical), 34 ans, avait été mis en examen pour «violences volontaires avec arme» après avoir asséné deux coups de casque à son collègue socialiste Boris Faure, lors d'une discussion qui a dégénéré le 30 août 2017. Il vient malgré tout d'intégrer le 23 janvier «la commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en France».
A l'initiative de La France insoumise, cette commission entend combattre les violences des groupuscules d'extrême droite et pousser à ce que l'Etat prenne «la mesure des menaces de mort que ces groupes d’extrémistes profèrent». M'jid El Guerrab fera donc partie des 26 membres la composant. Surprenant ?
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui pointent du doigt cette nomination.
La section du Rassemblement national de l'Ain a par exemple réagi avec virulence : «Vous souvenez-vous du député LREM M’jid El Guerrab, qui s’était comporté comme une racaille en frappant à coup de casque de scooter un responsable socialiste ? Et bien il a été nommé membre de la commission contre "les violences d’extrême droite".»
Un internaute s'est même adressé directement à la vice-présidente de la nouvelle commission, la députée macroniste Emilie Guerel : «Bonjour Emilie Guerel, comment justifier la présence du député M'jid El Guerrab dans une commission censée lutter contre la violence ?»
Faite sur les réseaux sociaux, l'annonce de la composition de cette commission y a suscité de vives réactions.
La participation de M’jid El Guerrab à la commission pose d'autant plus question que peu après sa mise en examen, il avait déjà été propulsé à la commission de la Défense de l'Assemblée, selon le journal officiel du 8 septembre 2017.