Au lendemain de l'acte 10 du mouvement des Gilets jaunes, qui a démontré la motivation des manifestants à poursuivre leur mobilisation, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a attaqué verbalement deux figures du mouvement : Eric Drouet et Maxime Nicolle (alias Fly Rider).
«J'ai toujours séparé ceux qui ont enfilé un gilet jaune et l'ont fait avec sincérité et avec qui on dialogue, parce que ce sont des gens qui, le 15 du mois, sont dans le rouge à la banque. Et ceux-là, honnêtement, il faut qu'on se batte pour eux», a commencé le porte-parole du gouvernement, interrogé le 20 janvier par CNews et Europe 1. «J'ai toujours dissocié les factieux, les séditieux. Et oui, je le redis ; monsieur Nicolle, monsieur Drouet, ils ont un objectif : renverser par la violence les institutions, le gouvernement, le président de la République», a poursuivi Benjamin Griveaux à l'encontre de deux des figures médiatiques du mouvement social.
Benjamin Griveaux, qui avait été évacué d'urgence après une intrusion violente de Gilets jaunes dans ses bureaux lors de l'acte 8 du mouvement à Paris le 5 janvier, a défendu bec et ongle l'initiative présidentielle de grand débat national, qui peine pourtant à convaincre ceux qui dénoncent la politique d'Emmanuel Macron.
«Les Français nous ont tendu la main en participant au grand débat. On saisit cette main tendue avec sincérité et enthousiasme», a assuré Benjamin Griveaux, avant de marteler : «En revanche, ceux qui veulent faire du beurre politique sur l'affaire, qui veulent renverser le gouvernement, qui appellent à la violence, qui ne la condamnent pas, qui ont des propos complotistes, conspirationnistes, antisémites, xénophobes, [pour] ceux-là je n'ai aucun état d'âme.»