France

«Zones de non-France» : Marine Le Pen fustige les conséquences de l'«immigration délirante»

A l'approche des européennes, la patronne du Rassemblement national – s'exprimant notamment aux côtés de Thierry Mariani, récemment rallié – a, dans son premier discours de campagne, critiqué «des zones où l'on se sent étranger dans son propre pays».

Lors d'un meeting au Thor (Vaucluse) le 19 janvier, la présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a centré sur l'immigration son premier discours de campagne en vue des élections européennes.

«La mondialisation, avec l'ouverture des frontières irraisonnée, a livré nos rues, nos quartiers, nos villes, nos villages, à une immigration délirante qui transforme certains endroits en zones de non-France», a-t-elle martelé, s'exprimant aux côtés de l'ex-ministre Thierry Mariani et de la tête de liste du parti, Jordan Bardella.

Des zones où les lois de la République ne sont plus appliquées, des zones où trouvent à s'imposer d'autres lois que celles de la République, celle du caïd ou celle des islamistes

Ce sont «des zones où l'on se sent étranger dans son propre pays, des zones où les lois de la République ne sont plus appliquées, des zones où trouvent à s'imposer d'autres lois que celles de la République, celle du caïd ou celle des islamistes», a ajouté l'ancienne candidate à l’élection présidentielle. «Il est temps de faire cesser ce scandale, et de rappeler à tous qu'ici on est en France, et qu'en France on applique la loi française», a-t-elle poursuivi.

Marine Le Pen a également critiqué le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies, signé à Marrakech, «illustration» du «projet» d'Emmanuel Macron pour l'Europe, «un projet qui fait disparaître le peuple français par la dilution migratoire qu'il organise, un projet qui entérine la sortie de la France de l'histoire».

Une main tendue aux Gilets jaunes 

Auparavant, Thierry Mariani avait mentionné la problématique identitaire pour justifier son ralliement à la liste RN : «C'est vrai qu'on n'est pas d'accord sur les politiques économiques, mais [...] un taux de CSG ça peut se changer en un décret», tandis qu'«on ne change pas une population, un territoire, une culture en 24 heures : quand c'est trop tard, c'est trop tard, et aujourd'hui il faut se rassembler».

Les 480 000 clandestins présents sur notre sol ne devraient pas vivre dans l'attente de leur régularisation, mais plutôt dans l'attente de leur expulsion

En ouverture du meeting, la jeune tête de liste Jordan Bardella a, de son côté, tendu la main aux Gilets jaunes : «A tous ces Français qui lancent des appels de détresse depuis un certain nombre de semaines sur les ronds-points, qui nous disent "Et nous ?", nous leur répondons simplement : "Vous d'abord".»

«Les 480 000 clandestins présents sur notre sol ne devraient pas vivre dans l'attente de leur régularisation, mais plutôt dans l'attente de leur expulsion», a-t-il enfin tonné, car «l'immigration a un coût pour la France, un coût financier et budgétaire, sécuritaire, culturel».

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