Dans un communiqué publié le 7 janvier, Marine Le Pen préconise la mise en place d’une série de mesures, censées mettre fin à la «crise politique et institutionnelle», après avoir déploré «une installation des tensions et des violences» depuis la naissance du mouvement des Gilets jaunes.
Dans son «plan de sortie de crise» en trois étapes, la présidente du Rassemblement national (RN) propose le vote en urgence de «modifications législatives et constitutionnelles» visant à «redonner à la démocratie toute sa place et son efficacité». Pour parvenir à cet objectif, la présidente du parti prône l’instauration de «la proportionnelle intégrale aux élections législatives», une «réduction du nombre de parlementaires» et la mise en place d'un «référendum d’initiative populaire» – qui n'est pas sans rappeler le fameux référendum d'initiative citoyenne (RIC), revendication grandissante des Gilets jaunes .
Dans un second temps, Marine Le Pen appelle à la dissolution de l’Assemblée nationale «dont chacun a pu mesurer la perte de légitimité». Pour elle, cette étape est «indispensable pour réconcilier les Français avec la politique et leur redonner confiance aux institutions représentatives».
Enfin, la députée du Pas-de-Calais appelle logiquement à la convocation «de nouvelles élections législatives», qui permettraient «de rétablir une démocratie apaisée avec des institutions rénovées, pluralistes, ouvertes à la démocratie directe».
Ce plan en trois étapes est «le seul qui soit en même temps démocratique, constitutionnel et efficace et qui de toute façon s’imposera compte tenu de la gravité et de la dégradation continue de la situation», assure-t-elle en conclusion.
La proposition de Marine Le Pen intervient après un acte 8 des Gilets jaunes, le 5 janvier, marqué par un renforcement de la mobilisation, mais également par des scènes de violence très médiatisées. Le ministère de l'Intérieur avait affirmé avoir recensé 50 000 Gilets jaunes sur l'ensemble du territoire.
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