France

Gilets jaunes : Aude Lancelin répond aux accusations de Frédéric Haziza, le «tripoteur de fesses»

Alors que Frédéric Haziza a mis en cause le Media, un de ses journalistes et sa dirigeante dans une série de tweets, cette dernière lui a rendu la pareille, le questionnant sur son rapport aux femmes et le qualifiant de «tripoteur de fesses».

Passe d'armes ce 12 décembre entre Aude Lancelin, la dirigeante du Média – site gratuit d'actualités française fondée par des proches de Jean-Luc Mélenchon – et Frédéric Haziza, journaliste-présentateur de La chaîne parlementaire (LCP), notamment.

Quand le Media encourage la violence

C'est l'homme de télévision qui a lancé les hostilités depuis plusieurs jours en accusant sur Twitter Le Media d'encourager «la violence» par leur traitement de l'actualité des Gilets jaunes. Le 9 décembre, citant un tweet du journaliste Serge Faubert – qui collabore avec l'organe de presse et se plaignait d'une censure par Facebook de sa vidéo intitulée «Paris s'embrase» – Frédéric Haziza a pointé du doigt la description sur YouTube de l'enregistrement ainsi qu'un commentaire du journaliste dans la séquence filmée.

«Quand le Media encourage la violence», commence celui qui avait qualifié en 2016 d’«ennemi de la nation» le journaliste et fondateur de Mediapart, Edwy Plenel. 

Frédéric Haziza a tancé à plusieurs reprises le traitement médiatique des Gilets jaunes effectué selon lui par le Media

«La guillotine pour Macron clame un Gilet jaune. Un autre : "La France aux Français"», poursuit-il dans sa démonstration, avant de mettre en exergue un commentaire de Serge Faubert, qu'il juge «haineux» : «L’autodéfense collective contre les gendarmes a fait place à une soif de destruction des riches et de leurs quartiers»

Le 11 décembre, Frédéric Haziza s'est de nouveau indigné des «appels l’air de rien à la violence et à l’insurrection [du] Media et d'[Aude Lancelin]». «Et après ils osent nous parler de "violences policières"...», poursuivait-il dans un tweet accompagné du mot-dièse #GiletsBruns.

Le 12 décembre, il a une nouvelle fois réitéré sa charge à l'encontre du traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes effectué selon lui par le Media, accusant Serge Faubert et Aude Lancelin, d’encourager «violence et insurrection via le Media». «Quand beauferie crasse, complotisme, appel à la violence s’invitent sur réseaux sociaux et médias», a-t-il encore commenté.

Aude Lancelin journaliste évincée de l'Obs en 2017, et désormais à la tête du Media, n'a pas tardé à réagir.

Où est la beauferie crasse, monsieur Haziza ? Dans le suivi d'un grand soulèvement populaire, ou dans votre rapport aux femmes ?

Dans une référence aux déboires de Frédéric Haziza, objet d'un rappel à la loi après des accusations d'agression sexuelle portées par sa collègue journaliste, Astrid de Villaines (qui a depuis démissioné), l'ancienne directrice adjointe de la rédaction de Marianne, a tancé le même jour : «Un tripoteur de fesses récemment rappelé à la loi m'accuse de soutenir ardemment les Gilets jaunes avec mon collègue Serge Faubert du Media.» «Où est la beauferie crasse, monsieur Haziza ? Dans le suivi d'un grand soulèvement populaire, ou dans votre rapport aux femmes ?», a-t-elle ensuite ironisé.

Gestes déplacés, propos salaces : le comportement de Frédéric Haziza à l'endroit de certaines de ses collègues a été dénoncé par plusieurs femmes en 2017 après qu'une plainte pour agression sexuelle a été déposée contre lui. Des journalistes de LCP ont en outre affirmé qu'il bénéficiait d'une «impunité» dans la chaîne publique.

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