Ternie par les violences à Paris, la mobilisation nationale du 1er décembre a également été marquée par plusieurs scènes peu communes. A Narbonne, par exemple, au niveau du péage de Croix Sud, une grue a été utilisée pour déplacer une camionnette incendiée par des casseurs, selon le procureur de permanence de la ville.
Sur l’autoroute A50, au niveau de la localité de Bandol, dans le sud-est de la France, des Gilets jaunes ont effectué une partie de pétanque sur l’une des voies d’un péage alors recouverte de sable.
Dans l'Ain, la veille, sur un barrage au péage autoroutier d’Attignat, les Gilets jaunes ont dû calmer un élu en colère et vraisemblablement éméché, le député La République en marche Stéphane Trompille.
Contacté par la Voix de l’Ain, le député explique s'être arrêté volontairement arrêté au niveau du garage pour dialoguer avec les manifestants : «J'ai vu un groupe de Gilets jaunes, et je me suis dit : "Je vais discuter avec eux". L'un d'eux m'a dit : "On va te retrouver". Quand j'entends aussi que je suis un privilégié, tout cela m'a fait perdre mon sang-froid. Et avec la fatigue… Je revenais aussi d'un déplacement, dans le cadre d'une mission d'information.»
Certains témoins affirment que l’élu de la majorité présidentielle était ivre, ce que le principal intéressé dément : «J’ai bu un verre à la mairie lors de mon rendez-vous, et une bière avec les Gilets jaunes.»
Pour le troisième week-end consécutif, les Gilets jaunes se sont réunis en masse aux abords des Champs-Elysées mais aussi ailleurs en France. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 136 000 personnes se sont mobilisées le 1er décembre dans toute la France, 263 personnes ont été blessées, dont 81 membres des forces de l'ordre. Pour Paris, les chiffres de la place Beauvau dénombrent 8 000 manifestants. Dans la capitale, 133 personnes ont été blessées et 412 interpellées, dont 378 ont été placées en garde à vue.