Le Comité Adama va faire cause commune avec les Gilets jaunes, et appelle à manifester à leurs côtés le 1er décembre. Les soutiens de la famille d'Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 lors d’une interpellation par des gendarmes, estiment qu’ils font face aux mêmes difficultés que les protestataires qui se mobilisent depuis l’annonce de la hausse des taxes sur les carburants. Ils appellent ainsi à rejoindre le rassemblement organisé le 1er décembre par les Gilets jaunes en vue de pousser le chef de l'Etat à démissionner. Le Comité Adama appelle ses sympathisants à se grouper sous la bannière «Les quartiers en gilets jaunes».
Le comité juge que les quartiers populaires souffrent des mêmes problématiques que les territoires ruraux ou périurbains d’où viennent la plupart des Gilets jaunes, dues selon lui à la «politique ultralibérale de Macron». Décriant le chômage et l’enclavement des quartiers, il se livre à un véritable manifeste. «Nous aussi, habitant.es des quartiers populaires, nous travaillons le plus souvent dans les secteurs les plus précaires pour des salaires de misère. Nous aussi nous devons parfois faire plusieurs heures de voiture pour nous rendre sur nos lieux de travail : dans des usines, dans des entrepôts, dans le nettoyage industriel ou encore dans le secteur de la sécurité», est-il écrit dans l’appel à manifester du comité. Il estime que les Gilets jaunes sont aujourd’hui, comme a pu l'être Adama Traoré, victimes de «violences policières».
Le Comité, qui a reçu le soutien de l'action Antifasciste Paris-Banlieue, explique ne pas vouloir laisser le «terrain à l'extrême-droite», et affirmer sa prise de position antiraciste au sein des Gilets jaunes.