Pour convaincre les classes dites «populaires» du bien fondé de son projet, la France insoumise (LFI) a organisé pour la première fois le 18 novembre des Rencontres nationales des quartiers.
Avec, en figure de proue, son chef de file Jean-Luc Mélenchon, qui s'est rendu à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) pour expliquer l'importance capitale que revêtent les banlieues dans son programme. «Je sais quelles sont les populations qui sont là dans ces quartiers. Eh bien moi je veux les nommer. Je n'ai pas peur, je n'ai pas honte de le dire. Ceux que vous voyez là, c'est la nouvelle France», a-t-il affirmé dans son discours.
Une «nouvelle France» sur laquelle le parti compte s'appuyer pour construire son projet, et faire «tout ce qu'il y a à faire dans ce pays demain, tout changer», a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône. «La révolution citoyenne, elle est d'abord appuyée sur la nouvelle France», a-t-il encore martelé, pour bien faire passer son idée.
S'inspirer des méthodes des «gilets jaunes»
Et Jean Luc Mélenchon de trouver dans le mouvement des «gilets jaunes» – un «événement social et politique considérable» – une source d'inspiration pour le mode opératoire de cette révolution, louant avec emphase les vertus de l'auto-organisation.
«L'action revendicative traditionnelle ne suffit plus. Bien sûr il faut qu'elle ait lieu. Bien sûr il faut faire des pétitions quand il y en a besoin, bien sûr il faut faire des manifestations quand il y en a besoin. Mais nous avons besoin de processus d'auto-organisation plus puissants que tout ce que nous avons connus», a-t-il ainsi soutenu. Le responsable politique souhaite voir se développer «des assemblées citoyennes» dans le pays sur le modèle de ce qu'ont réalisé les «gilets jaunes». «C'est à ce prix-là, avec ces méthodes-là, que nous changerons de fond en comble le pays», a-t-il affirmé.
LFI organisait pour la première fois dimanche ces «Rencontres nationales des quartiers populaires» avec pour ambition de continuer à creuser son sillon dans des banlieues gagnées par la défiance envers les politiques. Environ 800 personnes y ont participé, selon LFI.