Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont célébré côte à côte le 10 novembre le centenaire de l'armistice de 1918 et la réconciliation franco-allemande, à Rethondes, au nord de Paris. L'air grave, les deux dirigeants, qui traversent des moments difficiles politiquement dans leur pays respectif, souhaitaient donner à la cérémonie une portée symbolique forte. Pour la première fois au cours de l'après-guerre, le président français et le chef du gouvernement allemand se rencontraient dans la reconstitution du célèbre wagon-restaurant où l'armistice fut signée.
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Soucieux d'afficher leur unité, les deux chefs d'Etat se sont tenus l'un près de l'autre, main dans la main, au moment de dévoiler une plaque sur le site de la signature de l'armistice mettant fin aux combats de la Grande Guerre.
C'est à ce moment qu'ils ont partagé un instant étrange, dans ce qu'ils avaient peut-être imaginé comme leur propre «geste de Verdun», ce moment hors protocole entré dans l'histoire, lorsque Helmut Kohl et François Mitterrand se sont pris par la main. Emmanuel Macron a approché sa joue de la chancelière, mais s'est éloigné lorsqu'elle s'apprêtait à l'embrasser, l'obligeant à se rabattre dans son cou et à se retirer furtivement.
Si le geste n'a sans conteste pas eu l'intensité de celui de leurs prédécesseurs, il aura toutefois eu le mérite de montrer la proximité des deux dirigeants. A tel point qu'une dame, émue de se trouver en présence du couple franco-allemand, s'est tournée vers Angela Merkel et l'a appelée... «Madame Macron».
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