France

Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de prendre «le parti de la guerre» face à la Russie

Marine Le Pen a vivement dénoncé ce 7 novembre la proposition d'Emmanuel Macron de créer une «vraie armée européenne», dont l'objectif affiché est de protéger l'Europe d'une supposée menace russe.

La présidente du Rassemblement national (RN) a accusé ce 7 novembre Emmanuel Macron de prendre «le parti de la guerre contre celui de la paix» en plaidant pour une armée européenne afin de faire face à une Russie jugée «menaçante».

Nommer la Russie comme la menace à la sécurité de l'Europe, c'est prendre volontairement le parti de la guerre contre celui de la paix

«En appelant à la création d'une armée européenne contre la Russie, Emmanuel Macron poursuit l'aventurisme dangereux de sa politique européenne amorcée depuis le discours de la Sorbonne. Nommer la Russie comme la menace à la sécurité de l'Europe, c'est prendre volontairement le parti de la guerre contre celui de la paix», estime Marine Le Pen dans un communiqué.

Macron prend [...] le parti de l'étranger inconsistant contre celui de la nation

Pour la finaliste de la présidentielle 2017, évoquer la création d'une armée européenne représente une «faute» pour le locataire de l'Elysée : «Chef des armées, détenteur de la force de frappe, [Emmanuel] Macron prend pourtant le partide l'étranger inconsistant contre celui de la nation, incarnée par le sacrifice des Français tombés au champ d'honneur, la victoire de leurs maréchaux et celle du pays et de son Empire tout entier contre le militarisme prussien.»

Les neuf pays signataires de l'Initiative européenne d'intervention (IEI), impulsée par Emmanuel Macron, se retrouvent pour la première fois à Paris ce 7 novembre pour donner un contour concret à ce projet censé muscler l'Europe de la défense. Dans une interview accordée le 5 novembre à Europe 1, le président de la République avait proposé la création d'une «vraie armée européenne» sans laquelle l'Europe ne pourrait pas se défendre, selon lui.

«Face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante […] on doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des Etats-Unis et de manière plus souveraine», avait-il fait valoir. 

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