France

Selon un sondage, le RN battrait LREM aux élections européennes

Une douche froide attend-t-elle le gouvernement français aux élections européennes de mai 2019 ? C'est ce que prédit un sondage de l'Ifop dévoilé le 4 novembre, révélant que le Rassemblement national sortirait vainqueur de ce scrutin très attendu.

Ce serait une mauvaise nouvelle pour la majorité. Selon un sondage Ifop sur les intentions de vote aux prochaines élections européennes de mai 2019, publié le 4 novembre, le Rassemblement national (RN) arriverait en tête avec 21% des voix devant La République en marche (LREM), qui ne récolterait que 19% des suffrages. Dans ce sondage réalisé fin octobre, la troisième place serait occupée par Les Républicains (LR) avec 13% des voix et la quatrième par la France insoumise avec 11% des voix.

Le parti de Marine Le Pen espère certainement répéter le succès des élections européennes de 2014, lors desquelles le Front national était arrivé très largement en tête, avec 25,4% des voix, devant l'UMP (21%) et le PS (14,5%), LREM n'existant pas encore à l'époque.

Début octobre, à Rome, auprès de son allié italien Matteo Salvini, Marine Le Pen a réitéré ses critiques de l'Union européenne pointant du doigt, plus globalement, le «mondialisme», auquel elle attribue, entre autres «une immigration massive [et] une baisse du pouvoir d'achat». Partant, l'enjeu politique majeur en Europe est, selon Marine Le Pen, de «rendre leur pouvoir aux peuples, ce qui est le fondement même de la démocratie». 

N'allant pas jusqu'à demander le Frexit à l'image de son ancien bras droit Florian Philippot ou de l'UPR de François Asselineau, Marine Le Pen exprime toutefois son scepticisme quant à la construction européenne. «Nous luttons pour que les nations ne disparaissent pas au bénéfice de cet empire totalitaire qu'est devenue l'Union européenne», a-t-elle expliqué. «L'Union européenne a des résultats nuls dans l'intégralité des domaines dans lesquelles elle est intervenue», a-t-elle estimé, évoquant en particulier les accords financiers ou commerciaux.

Au cours d'une interview fleuve publiée par Ouest-France le 31 octobre, le président de la République Emmanuel Macron n'avait pour sa part pas hésité à comparer l'époque actuelle à celle de la montée du fascisme dans les années 1920 et 1930.

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