France

L'UPR, parti d'extrême droite : qu'en pense le CSA ?

Des partisans de l'UPR ont décidé de saisir le CSA, après que leur formation politique a été étiquetée par France 5 comme un parti d'extrême droite. L'autorité française a rendu son verdict, dans un document diffusé par des membres du parti.

Le 25 juin 2018, l'émission de France 5 C à vous s'est penchée sur une frange du paysage politique français : les formations d'extrême droite.

Aux côtés des site Fdsouche et Egalité et réconciliation ou encore d'Henry de Lesquen, figurait, dans un visuel diffusé par l'émission, l'Union populaire républicaine (UPR). Le parti politique présidé par  François Asselineau, candidat à la dernière présidentielle, dont la proposition phare est le «Frexit» ou la sortie de la France de l'Union européenne. L'étiquetage de France 5 n'a guère plu aux militants du parti, nombre d'entre eux ne tardant pas exprimer leur mécontentement, en commentant un tweet de la chaîne publique à ce sujet.

Le CSA saisi de l'affaire

L'affaire a gagné en ampleur, après que certains membres de l'UPR ont décidé d'attirer l'attention du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur cette assimilation de leur formation à l'extrême droite.

Contacté par RT France après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un document présenté comme le jugement du CSA sur la question, le gendarme de l'audiovisuel a confirmé avoir examiné l'émission lors d'une séance qui a eu lieu le 24 octobre 2018.

Afin de valider l'authenticité du document diffusé sur Facebook, RT France a également contacté le trésorier et responsable national de l'UPR, Charles-Henri Gallois. D'après ce document, le CSA a estimé que France Télévisions, en faisant figurer l'UPR parmi «un certain nombre de mouvements ou de personnes connus comme appartenant à l'extrême droite», avait «méconnu» l'obligation de «faire preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information».

En conséquence, selon ce document, le CSA a affirmé avoir demandé aux responsables de la chaîne de France Télévisions «de veiller à l'avenir à ce qu'il soit rendu compte de manière plus appropriée à l'antenne du positionnement des formations politiques».

Les 27 et 28 octobre, l'UPR a tenu son université d'automne à Vallères, en Indre-et-Loire. Quelque 1 100 personnes étaient présentes le premier jour, selon le parti de François Asselineau, notamment pour assister à un débat entre le fondateur de l'UPR et le démographe et historien Emmanuel Todd sur le thème : «La France va-t-elle disparaître ?»

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