Réagissant à l'agression armée d'une enseignante par un de ses élèves dans un lycée de Créteil (dont la scène filmée est devenue virale sur les réseaux sociaux), le président de la République française Emmanuel Macron a expliqué ce 20 octobre avoir demandé aux ministres de l’Education nationale et de l’Intérieur de prendre «toutes les mesures» pour que ces faits soient «punis et définitivement proscrits» des écoles.
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Sur les images, on voit le jeune homme de 16 ans pointer une arme, a priori de type airsoft, selon les premières informations du parquet, sur sa professeur, tout en lui ordonnant : «Mets-moi absent ! Euh... Mets-moi présent ! Mets-moi présent purée !»
Les membres du gouvernement concernés ont eux aussi réagi sur le réseau social Twitter.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a pour sa part expliqué condamner «avec fermeté» cet épisode de violence, ajoutant avoir «immédiatement» pris des mesures «rigoureuses» et annonçant des sanctions disciplinaires.
Quant à Christophe Castaner, récemment nommé ministre de l'Intérieur, il a annoncé qu'une enquête avait été ouverte «pour faire toute la lumière sur ces actes odieux», précisant que deux suspects avaient d'ores et déjà été interpellés.
Les deux ministres ont par ailleurs exprimé leur soutien à l'enseignante menacée.
«La voyoucratie doit être éradiquée» : la droite réagit
Tournée le 18 octobre 2018 et diffusée sur le réseau social Snapchat, la scène d'agression avait rapidement provoqué l'émoi sur la droite du paysage politique français, dont certains représentants politiques n'avaient pas tardé à s'indigner sur les réseaux sociaux.
Condamnant les «intolérables comportements de caïds», Nicolas Dupont-Aignan, fondateur de Debout la France (DLF) et député de l'Essonne, avait dénoncé le fait que des professeurs puissent être «totalement livrés à eux-mêmes». «L’école, loin d’être un sanctuaire, est le théâtre d’affrontements inacceptables. Urgent de stopper cette gangrène !», avait-il tweeté.
Valérie Boyer, députée Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône, avait pour sa part affiché son indignation et son inquiétude face à de tels cas de figure. L'élue réclamait ainsi de lourdes sanctions. «La voyoucratie doit être éradiquée, la République doit retrouver toute sa place», avait-elle affirmé.
Son camarade des Alpes maritimes, Eric Ciotti, avait également exprimé sa colère face à une «explosion de violence révoltante», affirmant qu'«un tel individu n'a[vait] rien à faire à l'école de la République [...] sanctuaire inviolable où la violence n'a et n'aura jamais sa place.»
Expliquant également être «scandalisée», Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile de France, avait rapidement affirmé que «la région [était] aux côtés des communautés éducatives et finan[çait] tous les équipements de sécurité qu’elles demand[ai]ent.»
Le chef des Patriotes, Florian Philippot, avait de son côté déploré le fait que pendant cet épisode, l'attention publique était dirigée vers l'affaire des perquisitions de La France insoumise : «La France sombre, son école avec ! Mais pendant ce temps on nous parle pendant une semaine d’une perquisition...», s'est-il indigné.
«Qui cela étonne-t-il encore ?», s'est demandé le 21 octobre Marine Le Pen, président du Rassemblement national (RN, ex FN).