Cinq personnes sont en garde à vue le 17 octobre dans le cadre d'une information judiciaire pour «viol aggravé en réunion» après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant l'agression sexuelle d'une jeune femme à la sortie d'une discothèque dans l'agglomération de Toulouse. La police l'a annoncé sur Twitter.
Un homme avait été arrêté le 15 octobre, puis quatre autres le 16. Les détails sur les agresseurs n'ont pas filtré mais ceux-ci seraient issus des quartiers sensibles de Toulouse.
La victime, âgée de 19 ans, avait porté plainte et une information judiciaire avait été ouverte mi-septembre pour des faits de viol en réunion mais aussi pour l'enregistrement et la diffusion d'images du viol sur les réseaux sociaux.
Lundi 17 septembre, «au moins deux vidéos» avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, d'abord sur Snapchat puis sur Twitter, montrant le viol d'une jeune fille à la sortie d'une discothèque.
Chasse à l'homme après la diffusion massive d'une vidéo insoutenable de viol
Les faits remontent à la nuit du 15 au 16 septembre et se sont déroulés à Balma, une commune de l'est de l'agglomération toulousaine. Dans les vidéos, on peut voir la victime subir les assauts de quatre hommes âgés de 25 à 30 ans. Les réseaux sociaux se sont ensuite déchaînés pour retrouver les agresseurs de cette jeune femme de 19 ans, après la diffusion massive de la vidéo du viol sur Snapchat et Twitter. La jeune fille y apparaissait le postérieur nu et s'y faisait tirer par les cheveux. Un des violeurs y déclarait «lui régler son compte», tandis qu'un autre lançait à ses complices : «Eh les gars, les gars, chacun son tour.» Un troisième homme tentait de lui faire exécuter une fellation. Une des phrases entendues, «Arrête de filmer, c’est un viol», démontrait ainsi que les hommes étaient conscients de commettre un crime caractérisé.
La brigade numérique de la gendarmerie, basée à Rennes, avait alerté les gendarmes de la Section de recherche de Toulouse, en charge de l'enquête, «sur la diffusion de ces images», selon la gendarmerie toulousaine. Ces images ont ensuite été bloquées par la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur dédiée aux contenus illicites circulant sur internet. La police nationale avait rapidement demandé de «ne pas relayer ces vidéos».
Les personnes qui ont tourné les images du viol collectif sont passibles de lourdes peines de prison pour complicité et celles qui les ont diffusées de cinq ans d'emprisonnement, selon le code pénal.