France

Perquisitions LFI : enquête ouverte par le parquet pour «menaces» et «violences» sur les enquêteurs

Lors de la perquisition qui a eu lieu dans les locaux du parti d'opposition La France insoumise, le chef de file Jean-Luc Mélenchon est intervenu, accompagné d'autres responsables politiques, le 16 octobre. Le parquet de Paris porte plainte.

Le parquet de Paris a annoncé ce 17 octobre avoir ouvert une enquête pour «menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire» et «violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique» après les accrochages lors des perquisitions au siège de la France insoumise et chez son leader Jean-Luc Mélenchon.

Des magistrats du parquet de Paris ayant été pris à partie lors de ces perquisitions, le procureur de Paris François Molins a par ailleurs demandé au procureur général d'être dessaisi de cette procédure au profit du procureur du tribunal de grande instance le plus proche, «dans un souci d'impartialité», d'après le parquet. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon cette même source. 

Le 16 octobre, les images de la perquisition captées par l'émission Quotidien avaient été largement diffusées. On y voyait notamment Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière tenir tête aux forces de l'ordre à l'intérieur du siège de leur parti politique.

Deux enquêtes préliminaires

Ces perquisitions étaient menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires. La première enquête concernerait des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires au Parlement européen. Visant d'abord le Front national, cette enquête avait été élargie en juillet 2017 à quatre anciens assistants parlementaires européens de Jean-Luc Mélenchon. Les enquêteurs tentent de savoir si des fonds européens ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d'autres tâches au sein de leur formation politique.

La seconde enquête préliminaire, ouverte en mai 2018, porterait sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017 et des soupçons d'irrégularités.

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