Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce 27 septembre, sur son compte Twitter, avoir décidé de porter plainte contre Yann Moix après les propos «injurieux et diffamatoires qu’il a tenu à l’encontre de nos policiers».
Le 22 septembre dernier, Yann Moix avait asséné, à l'adresse des policiers : «Je suis moi-même spectateur du harcèlement que vous pratiquez sur des gens inoffensifs [...] parce que, effectivement, la peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux.» Quelques jours plus tard, le 25 septembre, le chroniqueur était revenu sur ses propos, déclarant sur LCI : «Je disais avec des mots grossiers que je regrette, parce que c'est jamais bien les mots grossiers [...], que la police n'a pas à venir dire sur les plateaux qu'elle a peur puisque le signal envoyé n'est pas le bon pour être respecté.»
Selon les informations de l'AFP, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a reçu «plus de 2 000» saisines depuis la sortie très remarquée de Yann Moix.
Des représentants des forces de l'ordre avaient en outre fait savoir leur indignation. La déléguée syndicale SGP-FO Police, Linda Kebbab, avait ainsi réagi au nom de ses collègues en estimant, sur le plateau de LCI le 23 septembre, que Yann Moix était un «sans couilles caché derrière son pupitre». Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait alors jugé les propos de Yann Moix «intolérables».