Cible d'une polémique depuis plusieurs mois, le rappeur controversé Médine a vu ses concerts au Bataclan les 19 et 20 octobre prochains être repoussés au 9 février 2019 dans une autre salle, Le Zénith. Une décision qui a été prise conjointement par l'artiste et la direction du Bataclan et qui a satisfait de nombreuses personnalités situées à droite de l'échiquier politique. L'origine de la polémique est, entre autres, un texte de Médine qui appelait à «crucifier les laïcards», alors que le Bataclan a été le théâtre d'un attentat islamiste le 13 novembre 2015.
Le président de Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan a tweeté le 21 septembre, «la profanation a été évitée de justesse !». Il ajoute que «Patrick Jardin, père d'une victime de la barbarie islamiste, soutenu par des milliers de Français a, heureusement, réussi à faire annuler l'indigne concert de Médine au Bataclan».
Proche de Nicolas Dupont-Aignan pour faire l'union des droites, la députée Emmanuelle Ménard se sent «soulagée, comme tous les Français».
Le président des Patriotes, Florian Philippot se dit lui aussi «soulagé» et «heureux que la mobilisation ait porté ses fruits».
Le porte-parole du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, crie à la «Victoire !». «Le militant islamiste Médine ne chantera pas au Bataclan. Bravo à tous ceux qui se sont mobilisés devant cette profanation assumée de la mémoire des victimes du terrorisme !», ajoute-t-il.
La députée conservatrice Les Républicains (LR), Valérie Boyer estime que «le respect dû aux victimes l’a emporté : la liberté d’expression est un acquis limité par la loi qui sanctionne l’incitation à la haine, à la violence à la discrimination».
Le sénateur LR de Paris Pierre Charon souhaite quant à lui que «le Bataclan reste un lieu sacré de concerts, interdit aux prêcheurs de haine en souvenir de tous ces 98 martyrs».
Invité sur RT France, Philippe De Veulle, avocat des victimes du Bataclan qui avait demandé l'ouverture d'une enquête contre le rappeur plus tôt ce 21 septembre, évoque lui aussi un «immense soulagement pour la mémoire des victimes disparues, blessées, estropiées ou handicapées».
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