France

Le nombre de tirs effectués par des policiers a augmenté de plus de 50% l'an dernier

Un rapport publié par l'IGPN révèle une augmentation de près de 54 % des tirs de police en 2017 par rapport à l'année précédente. La police des polices rapporte que cette augmentation est due aux délits de fuite lors de contrôle.

Jamais les forces de l'ordre n'avaient utilisé autant leurs armes de services, ainsi que le dévoile un rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Celui-ci comptabilise en effet 400 tirs au cours de l'année 2017, soit une augmentation de 54% par rapport à l'année précédente.

Depuis 2017, l'IGPN est systématiquement saisie à chaque tir, quelle que soit la nature du coup de feu. Cependant, le contexte dans lequel ces tirs ont lieu est souvent le même : un conducteur qui refuse «d’obtempérer» lors d'un contrôle et prend la fuite. 

Une nouvelle loi a en effet vu le jour en février 2017 dans le cadre de la politique de prévention du terrorisme. Elle agrandit le champ d'application des règles de légitime défense. Lors d'un contrôle routier où «les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui», les policiers peuvent ainsi utiliser leur arme à feu sans prendre de risques d'être sanctionnés.

Marie-France Monéger-Guyomarc’h, la directrice de la police des polices, a en outre dévoilé le nombre de personnes mortes lors d'interventions policières. Entre juillet 2017 et mai 2018, ce sont pas moins de quatorze personnes qui sont décédées au cours d'une intervention policière, par balle, dans un accident au cours d'une fuite ou même d'un suicide au moment de la tentative d'interpellation.

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