Sur les ondes de France Info le 7 août, l'avocat du couple qu'Alexandre Benalla a brutalisé place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai a remis en question la version des faits défendue par l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron. «Monsieur Benalla a menti, dans le cadre de la procédure, mais également devant les médias», a ainsi assuré Sahand Saber, soutenant que l'enquête en cours permettait d'établir que ses clients n'étaient pas des «casseurs», contrairement à ce qu'affirme Alexandre Benalla.
«La défense de Monsieur Benalla essaye de les faire passer pour des casseurs pour tenter de justifier la façon dont ils ont été molestés, mais, aujourd'hui, les faits ressortent et l'information judiciaire permet d'établir que les deux victimes de monsieur Benalla n'étaient pas des fauteurs de troubles, c'étaient des personnes qui étaient de passage place de la Contrescarpe», a poursuivi l'avocat.
Reconnaissant que ses clients avaient bien lancé des projectiles en direction des CRS – un geste qu'il a qualifié de «déplacé» – Sahand Saber a martelé qu'ils n'avaient pas le profil de «Black Blocs», n'ayant pas de casier judiciaire et n'étant pas connus des services de police. L'avocat a par ailleurs souligné que, contrairement à ce qu'avait avancé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, le jeune homme et la jeune femme ont accepté de donner leur identité aux forces de l'ordre au moment de leur interpellation.
En outre, selon Sahand Saber, le couple, qui fait l'objet depuis juillet d'une enquête préliminaire, est victime des retombées politique de l'affaire. «Des poursuites dans une logique politique, pas judiciaire», a-t-il ainsi dénoncé, notant que sur les dizaines de personnes interpellées place de la Contrescarpe en même temps que les deux trentenaires, seuls ceux-ci avaient fait l'objet depuis juillet d'une enquête préliminaire.