France

Loi asile et immigration : ce retour de Collomb dans l'Hémicycle qui exaspère des députés (VIDEOS)

Alors que la présidente de la commission d’enquête à l'Assemblée sur l'affaire Benalla venait d'annoncer une limitation des futures auditions, Gérard Collomb s'est présenté à l'Assemblée nationale dans le cadre de la loi asile et immigration.

Canicule parlementaire ? La température est montée au sein de l'hémicycle dans la soirée du 25 juillet, alors que Gérard Collomb s'y est présenté pour faire avancer la loi asile et immigration auprès des députés.

Le ministre de l'Intérieur a beau eu jouer des cordes vocales, certains parlementaires se sont indignés de cette démarche qu'ils ont particulièrement jugé inappropriée au vu de tensions exacerbées par de multiples rebondissements liés à la gestion de l'affaire Benalla. De fait, peu avant l'arrivée de Gérard Collomb à l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission d’enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla, décidait de limiter la liste des auditions au strict minimum. La députée du parti présidentiel a en effet estimé qu'il était «inutile d'auditionner d'autres membres du cabinet du président de la République et du ministre de l'Intérieur».

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«Madame Le Pen est plus convaincante», «Vous n'êtes plus à même de porter cette loi»

Face à ce retour de Gérard Collomb dans l'Hémicycle, les insoumis ont exprimé leur mécontentement avec le plus de virulence.

Le chef de fil des insoumis a affirmé que sa formation politique refusait de débattre avec «un interlocuteur qui ment». Dans cette même prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a commenté le discours de Gérard Collomb concernant la loi asile et immigration : «Pour dire ce que vous venez de dire, madame Le Pen est plus convaincante et depuis plus longtemps.»

Sur le même ton, la députée insoumise Mathilde Panot a rappelé au ministre de l'Intérieur la rhétorique du vote «barrage», utilisée lors du scrutin présidentiel, en faveur d'Emmanuel Macron contre Marine Le Pen.

S'adressant directement au ministre de l'Intérieur, le député Eric Coquerel avait au préalable déclaré : «Vous n'êtes plus à même de porter cette loi dans cet hémicycle», lui reprochant notamment de s'être «défaussé devant [ses] hommes» et d'avoir «menti» dans le cadre de l'affaire Benalla.

Quelques minutes plus tôt, refusant lui aussi de discuter dudit texte de la loi asile et immigration, le député Adrien Quatennens saisisait l'occasion pour reprocher également à François de Rugy, président de l'Assemblée nationale d'avoir applaudi Emmanuel Macron «au moment précis où il a mis en cause les travaux de la commission d'enquête par rapport à son chef de cabinet».

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