France

Alexandre Benalla dénonce «l'utilisation médiatique et politique» des faits du 1er mai

Dans un communiqué du 22 juillet, Alexandre Benalla dénonce l'exploitation médiatique et politique de son intervention contestée du 1er mai. Il estime avoir voulu aider «à la maîtrise» d'individus qui semblaient virulents.

Alexandre Benalla, ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, a dénoncé le 23 juillet «l'utilisation médiatique et politique» de son intervention contestée du 1er mai à Paris, qu'il a justifiée par la volonté de «prêter main forte» aux policiers face aux manifestants, dans un communiqué de ses avocats.

Dans ce communiqué révélé par LCI/TF1, Alexandre Benalla, mis en examen le 22 juillet au soir, notamment pour «violences en réunion», raconte avoir repéré ce jour-là «deux individus particulièrement virulents» et avoir voulu aider «à la maîtrise de ces personnes», comme le permet à ses yeux l'article 73 du code de procédure pénale.

«Cette initiative personnelle», selon lui, «sert manifestement aujourd'hui à porter atteinte à la présidence de la République dans des conditions qui défient l'entendement».

Alexandre Benalla avait été filmé le 1er mai aux côtés d'un employé du parti présidentiel La République en marche (LREM), Vincent Crase, mis en examen lui aussi, en train de frapper et malmener des manifestants le jour de la Fête du travail à Paris.

L'ancien chargé de mission à l'Elysée affirme avoir «été invité» par la direction de l'ordre public et de la circulation de la Préfecture de police de Paris, à accompagner les policiers en tant qu'«observateur» de leurs opérations de maintien de l'ordre.

Alexandre Benalla assure dans ce communiqué que son «action vigoureuse mais menée sans violence n'a causé aucune blessure». Il dit aussi avoir «immédiatement rendu compte de son intervention personnelle qui lui a été vivement reprochée» et avoir «fait l'objet d'une sanction administrative de la part de son employeur».

Selon Bruno Roger-Petit, porte-parole de l'Elysée, l'ex-collaborateur du chef de l'Etat, dont le licenciement a été annoncé le 20 juillet, avait été mis à pied 15 jours en mai et «démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président». Il apparaît pourtant sur plusieurs clichés récents aux côtés d'Emmanuel Macron ou du couple présidentiel.

Dans l'enquête judiciaire en cours, confiée ce 22 juillet à un juge d'instruction, trois hauts gradés de la police ont également été mis en examen dans la soirée du 22 juillet pour «violation du secret professionnel» et «détournement d'images issues d'un système de vidéo protection». Déjà suspendus la semaine dernière, ils sont soupçonnés d'avoir transmis à Alexandre Benalla des images de vidéo-surveillance tournées au moment des faits.

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