C'est une attaque «au bazooka» contre l'Assemblée nationale selon eux. 78 députés du groupe Les Républicains (LR) sont vent debout contre la réforme constitutionnelle souhaitée par le chef de l'Etat. Ils dénoncent ce 8 juillet, dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, une volonté du locataire de l'Elysée de mettre en place une «Constitution Macron», qui, selon eux, s'apparenterait à une «régression antidémocratique».
«Pour la première fois depuis 1958, un président de la République propose de triturer les institutions afin de diminuer les libertés de nos concitoyens. Parce qu’elle a pour mission de faire entendre la voix des Français, l'Assemblée nationale est attaquée au bazooka», estiment ces députés de droite dans un texte signé par Eric Ciotti, Gilles Carrez, Claude Goasguen ou encore Christian Jacob, le chef de file du groupe parlementaire LR à l'Assemblée.
«Le président de la République aime tellement s'écouter parler au château de Versailles que, pour la deuxième fois de son mandat, il y invite lundi le Parlement réuni en Congrès», poursuivent les parlemenataires, en référence à la convocation par Emmanuel Macron des députés et sénateurs pour un Congrès à Versailles ce 9 juillet.
La pseudo-transformation vantée par Emmanuel Macron est, en réalité, une régression antidémocratique
«Il espère le convoquer à nouveau, dans quelques mois, afin que soit adoptée une vingt-cinquième révision de la Constitution. Soixante ans après la fondation de la Ve République, le président veut une Constitution Macron. Mais la France en sera-t-elle renforcée et les Français en seront-ils plus heureux?», se demandent-ils enfin.
Selon eux «rien, dans les trois projets de loi présentés, ne répond directement aux attentes de nos compatriotes». Cela s'expliquerait parce que dans cette révision constitutionnelle, «ni la diminution de l’immigration, ni la sécurité nationale, ni les questions économiques et financières ne sont abordées».
Pour ces 78 députés LR : «Sous l'apparence de mots sucrés (responsabilité, modernité, efficacité), la pseudo-transformation vantée par Emmanuel Macron est, en réalité, une régression antidémocratique.»
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