France

Européennes : Dupont-Aignan dit «non à la cuisine politicienne» de Marine Le Pen

Après s'être vu proposer de figurer sur une liste commune au côté de Marine Le Pen pour les élections européennes de 2019, Nicolas Dupont-Aignan a décliné pour l'heure l'offre, «pas du tout à la hauteur de l'enjeu historique».

«Une question de cuisine politicienne qui ne m'intéresse pas» : c'est en ces termes que le fondateur et président de Debout la France (DLF) a décliné la proposition de liste commune pour les élections européennes, formulée par la dirigeante du Rassemblement national (ex-Front national) dans une lettre ouverte du 31 mai 2018.

Interrogé sur son choix sur France 3, ce 3 juin, Nicolas Dupont-Aignan a commenté sans ambages la proposition de Marine Le Pen, tant sur le fond que sur la forme. S'il a concédé qu'il pouvait s'agir d'«une bonne intention», il a cependant jugé qu'elle n'était «pas du tout à la hauteur de l'enjeu historique». Le député de l'Essonne a par ailleurs exprimé son étonnement d'avoir découvert la proposition à travers une lettre publiée dans la presse, déclarant ainsi : «Son bureau est quasiment juste en face du mien à l'Assemblée nationale. J'aurais aimé qu'elle vienne m'en parler.»

L'ex-candidat souverainiste à la présidentielle ne s'est toutefois pas montré totalement fermé, s'exprimant en ces termes : «Nous, on veut une démarche sérieuse, on part du projet. Une fois que ce projet sérieux sera élaboré [...] Je l'enverrai à tous les responsables politiques qui disent combattre monsieur Macron et l'abandon de la France : Marine Le Pen, Laurent Wauquiez.» Et d'adresser un message à la dirigeante du Rassemblement national : «Madame Le Pen, à ce moment-là, j'espère qu'elle aura travaillé de son côté, qu'elle aura clarifié sa position, parce que je ne la connais pas, sur l'euro notamment.»

Réagissant aux propos du fondateur de DLF, dans l'émission Le Grand Jury sur RTL et LCI, Marine Le Pen a affirmé «attendre avec grand intérêt de voir le projet Nicolas Dupont-Aignan», ajoutant précisément que «l'euro faisait partie des sujets communs de la présidentielle».

Quant à la «cuisine politicienne» invoquée par son homologue souverainiste, la députée du Pas-de-Calais a affirmé : «Les manœuvres politiciennes, ça aurait été si nous étions allés tous les deux dans mon bureau à l'Assemblée, ou dans le sien, pour discuter des places de ceci, de cela.»

Marine Le Pen a également expliqué qu'en formulant sa proposition à Nicolas Dupont-Aignan, elle avait souhaité se «mettre autour d'une table pour parler du fond».

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