La famille du djihadiste Salim Benghalem a confirmé à France Info que ce dernier avait trouvé la mort en novembre 2017 dans des bombardements menés par l'armée syrienne. Une «personne de confiance» aurait révélé la nouvelle à la famille le 10 mai, photo à l'appui. Benghalem, l'un des commanditaires présumés des attentats de Paris en novembre 2015 avait été condamné à 15 ans de prison par contumace en janvier 2016 pour avoir recruté des combattants français pour Daesh en Syrie.
Selon le site d'information, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) posséderait une note attestant du décès du terroriste, sans toutefois pouvoir confirmer la mort avec des preuves formelles. Les ministères français des Affaires étrangères et de l'Intérieur se sont gardés de confirmer la mort du djihadiste.
Un bourreau réjoui par les attentats de Charlie Hebdo
Ayant évolué rapidement au sein de l'organisation terroriste, Salim Benghalem était chargé de la gestion des recrues françaises et francophones. Il est aussi soupçonné d'avoir été l'un des geôliers des quatre journalistes français détenus pendant 10 mois par l'Etat islamique (EI) et libérés en avril 2014.
Proche des frères Kouachi, le terroriste avait fait parler de lui en février 2015, juste après les attentats de janvier, en publiant une vidéo tournée par un otage britannique, dans laquelle il menaçait la France et se réjouissait de la mort des journalistes de Charlie Hebdo. Il y appelait les cellules dormantes à prendre les armes contre les citoyens français. Il y louait également le terroriste Mohammed Merah.
Délinquant, Salim Benghalem avait été repéré par le radar de la justice dès 2001. Il a été incarcéré de 2002 à 2008 pour une affaire de meurtre et se serait radicalisé à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) durant cette période. Salim Benghalem a fréquenté la filière islamiste des Buttes-Chaumont, dans laquelle il est notamment rentré en contact avec les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo et Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher.
Après un bref séjour au Yémen au sein d'Al-Qaïda, il avait fui en Syrie au printemps 2013 pour rejoindre le groupe djihadiste syrien Front al-Nosra, puis Daesh. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et avait été la cible d'un bombardement français à Raqqa le 8 octobre 2015, qui avait manqué sa cible.