A l’invitation de Sophie Wiesenfeld, la fondatrice de Hexagon Society, un mouvement intellectuel qui affirme promouvoir «la production de contenus culturels» pour combattre «l'obscurantisme, le populisme, le racisme et les menaces contre les démocraties», Bernard-Henri Lévy se rendra à Londres le 4 juin prochain pour adapter sa pièce de théâtre Hôtel Europe au Cadogan Hall.
Rebaptisée pour l’occasion Last exit before Brexit, cette représentation lui permettra une nouvelle fois de donner de sa personne afin de militer contre la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et ainsi convaincre la majorité des Britanniques qu’ils ont glissé le mauvais bulletin dans l'urne lors du référendum du 23 juin 2016.
Le Brexit, une «escroquerie politique et morale» pour Bernard-Henri Lévy
Cette position, il l’a réitérée le 16 mai pour le magazine Ici Londres. Au cours de l’interview, il a en effet expliqué que le Brexit était «une des manifestations […] de la vague populiste qui déferl[ait] en ce moment sur toute l’Europe», fustigeant au passage Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, dont il a estimé qu’ils en étaient les vecteurs principaux en France. «Je ne pense pas que l’Europe puisse durablement survivre à un retrait de la Grande-Bretagne», a-t-il par ailleurs estimé.
Enfin, interrogé sur le risque d’un Frexit, il a alors confié ses craintes : «J’espère qu’aucun gouvernement français ne commettra l’erreur folle de David Cameron qui, pour des raisons politiciennes, a déclenché cet effet papillon. Les gens disent : "qu’avez-vous contre ce référendum ? Est-ce que le référendum, ce n’est pas l’essence même de la démocratie ?". Eh bien justement non. C’est un des buts de cette pièce : dénoncer l’énorme escroquerie politique et morale qui veut nous faire croire que demander à un peuple de répondre par "oui" ou "non" à une question aussi énorme, aussi complexe, que son maintien ou non dans l’Europe, serait l’essence de la démocratie.»
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