France

Terrorisme : Wauquiez veut convoquer une réunion des chefs de parti

Laurent Wauquiez appelle Emmanuel Macron à réunir les chefs de parti afin d'échanger sur la lutte contre le terrorisme. «Quand il s’agit de protéger les Français, toutes les propositions doivent être étudiées, sans sectarisme» juge-t-il.

Laurent Wauquiez, président du parti Les Républicains (LR), a appelé Emmanuel Macron le 14 mai à «réunir l'ensemble des chefs de parti» pour discuter de la lutte contre le terrorisme, deux jours après une attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessés à Paris.

«Je demande au président de la République de réunir l'ensemble des chefs de parti pour échanger sur les mesures efficaces à prendre dans la lutte contre le terrorisme. Quand il s’agit de protéger les Français, toutes les propositions doivent être étudiées, sans sectarisme», a déclaré sur Twitter le président des Républicains.

Par l'intermédiaire de Geoffroy Didier, secrétaire général délégué du parti, ils ont également dénoncé le 14 mai «l'impuissance du gouvernement».

Le parti d'opposition propose notamment l'expulsion des étrangers fichés S, la création d'un délit d'incitation à la haine passible d'expulsion pour les étrangers ou l'internement de manière préventive des fichés S «les plus dangereux».

Khamzat Azimov était fiché au FSPRT

Un passant français, âgé de 29 ans, a été tué et quatre autres personnes blessées par un jeune homme armé d'un couteau muni d'une lame de 10 centimètres, le 12 mai peu avant 21h près de l'Opéra Garnier, dans un quartier touristique de la capitale.

L'auteur de l'attentat, Khamzat Azimov, abattu par des policiers juste après l'attaque, est né en novembre 1997 en Tchétchénie. Sans antécédents judiciaires, le jeune homme, naturalisé français en même temps que sa mère en 2010, était depuis l'été 2016 fiché S (pour «sûreté de l'Etat») et inscrit au FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste.

Pour Marine Le Pen, les fiches S «ne servent à rien»

Des fiches S qui «ne servent à rien», selon Marine Le Pen. «La stratégie du gouvernement consistant à dire "le mieux c'est de les garder sur le territoire pour pouvoir surveiller"», c'est jouer «à la roulette russe», a fustigé la présidente du Front national (FN) sur Radio Classique, le 14 mai.

Dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, Abdoul Hakim A., l'un des amis du terroriste, arrêté à Strasbourg, a été transféré au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Khamzat Azimov avait été entendu il y a un an par la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, en raison de ses liens avec Abdoul Hakim A.

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