Interviewé ce 12 avril par Jean-Pierre Pernault sur TF1, le président français Emmanuel Macron a fait savoir que la France avait «la preuve» que «des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad». «Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu», a poursuivi le locataire de l'Elysée.
Il a également signalé que la France prendrait une décision sur d'éventuelles frappes en Syrie au moment «le plus utile et le plus efficace» et quand toutes les informations concernant la supposée attaque chimique auraient été «vérifiées».
Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu
Le président de la République a ajouté qu'il n'autorisera pas une «escalade» dans la région, alors que la confrontation entre les Etats-Unis et la Russie se poursuit.
Au cours des derniers jours, les signaux d'une probable intervention des Etats-Unis, avec la participation de la France, contre Damas se sont multipliés. L'Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA) a ainsi émis le 10 avril un message clair de mise en garde, invoquant «de possibles frappes aériennes en Syrie» dans les 72 heures.
Le destroyer lance-missile USS Donald Cook a quitté le même jour le port chypriote de Larnaca, où il faisait escale, et se trouve dans une zone d'où il peut facilement frapper la Syrie. D'après Reuters, le Pentagone a annoncé ce 11 avril avoir planché sur les différentes options militaires et s'est dit prêt à les présenter à Donald Trump.
Ce 12 avril, le président américain Donald Trump a de nouveau évoqué sur Twitter la possibilité d'une frappe américaine en Syrie. «Je n'ai jamais dit quand une attaque contre la Syrie aurait lieu. Ce pourrait être très bientôt ou pas si tôt du tout ! En tout cas, les Etats-Unis, sous mon administration, ont fait un excellent travail pour débarrasser la région de l'Etat islamique. Où est notre "Merci Amérique"?», a tweeté le locataire de la Maison blanche.