Après les attaques terroristes, revendiquées par Daesh, de Redouane Lakdim à Carcassonne et à Trèbes, qui ont causé la mort de quatre personnes et de nombreux blessés, RT France a interrogé Guillaume Bigot, auteur de plusieurs ouvrages sur les questions géopolitiques ou le terrorisme.
Redouane Lakdim, fiché S, faisait partie des personnes surveillées pour sa radicalisation. Or, étant donné le nombres d'agents en charge de la surveillance au sein de la DGSI, gendarmerie et police, Guillaume Bigot affirme que «surveiller quelqu'un pour être en mesure d'empêcher un passage à l'acte – qui peut être soudain – cela signifie une équipe de plusieurs personnes». «Mathématiquement, le phénomène a dépassé les capacités matérielles et humaines de surveillance», poursuit-il.
En outre, selon Guillaume Bigot, l'idéologie de Daesh a «préexisté» à l'organisation. Il estime qu'elle est «le réveil d'un islam combattant, très agressif, post-moderne qui a aussi une dimension totalitaire». Il la compare «au nazisme, au fascisme et au stalinisme» et assure que cette idéologie «se diffuse toujours». Il ajoute que si «le rythme de sa diffusion est ralenti», il n'est pas pour autant «enrayé». Il atteste notamment que la menace est générationnelle et «va durer plusieurs décennies en France».
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