Au lendemain de l'opération «Justice morte», Marie-Aimée Peyron, bâtonnier du barreau de Paris a fait part de sa «stupéfaction» sur le plateau de RT France ce 22 mars, alors que la réforme de la justice lancée par le gouvernement a provoqué une levée de boucliers. «Nous ne voulons pas d'une justice expéditive qui classe les viols, par exemple, comme des petits crimes qui n'auraient pas [le droit à être jugés] par un jury populaire», a-t-elle dénoncé, faisant référence au projet porté par le garde des Sceaux Nicole Belloubet visant à améliorer la rapidité et l'efficacité du système judiciaire.
«Nous sommes contre la disparition du juge, nous sommes contre la disparition des droits de la défense, nous sommes contre la disparition des droits des victimes», a encore déclaré la représentante des avocats de Paris. «Quel est le problème réel de la Justice en vérité ?», s'est-elle interrogée, poursuivant : «Ce sont les moyens de la justice. C’est d’augmenter et de donner des moyens à la justice, de donner des moyens de travailler au juge. Ça, ce serait la solution.»
En outre, pour Marie-Aimée Peyron, la consultation organisée par le gouvernement, selon une méthode appliquée à d'autres réformes n'aurait pas été des plus régulières. «Il y a eu une très grande consultation dans le cadre des "chantiers de la justice" effectivement où notre barreau de Paris a été force de proposition, mais ils omettent de dire que les propositions qui ressortent du texte du projet de loi n'étaient pas dans les chantiers», a-t-elle regretté.