«Nous n’avons pas réussi», admet Emmanuel Macron le 13 février devant l’Association de la presse présidentielle. Une déclaration qui sonne comme un premier échec patent pour le président français qui avait formulé en juillet 2017 une promesse pour le moins risquée : «La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année [2017], avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois.»
Toutefois, Emmanuel Macron justifie cet engagement non tenu par deux explications rapportées par Paris Match : l’existence de «publics fragiles qui sont en dehors des politiques publiques mises en places» et «la pression migratoire forte en fin de trimestre».
Plus mesuré qu'en juillet dernier, Emmanuel Macron maintient l'objectif «de ne plus avoir de personnes qui dorment dans la rue», sans fixer cette fois-ci de date butoir à la réalisation de cet objectif. «On ne peut pas s’accommoder de cette situation», a-t-il poursuivi selon Paris Match.
Il n'a toutefois pas souhaité commenter les sorties médiatiques polémiques du secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, ou du député La République en marche (LREM) Sylvain Maillard. Le premier avait affirmé qu'«une cinquantaine d'hommes isolés» passaient la nuit dans la rue la en Ile-de-France. Le second confirmait ce nombre – un «déni de réalité» pour l'ONG Médecins du Monde – et faisait valoir que pour «l'immense majorité» des sans-abri qui restaient dans la rue, c'était «leur choix».
Selon un rapport de la fondation Abbé Pierre en janvier 2017, près de 143 000 Français seraient actuellement sans domicile fixe (SDF).