France

Entre 90 à 750 euros : le montant des amendes pour lutter contre le harcèlement de rue bientôt fixé

La verbalisation pour outrage sexiste constitue l’une des mesures du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles qui sera présenté le 7 mars prochain en Conseil des ministres. L’annonce a été faite le 29 janvier par Marlène Schiappa.

Alors que les affaires de harcèlement sexuel ont rythmé l’actualité de ces derniers mois, les pouvoirs publics ont été contraints de sortir de leur silence face à l’ampleur du phénomène. Dans ce sillage, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a dévoilé ce 29 janvier sur France Inter les premiers contours du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles qui sera présenté le 7 mars en conseil des ministres.

Parmi les mesures proposées figure la verbalisation pour outrage sexiste dont les montants devraient se situer entre 90 et 750 euros. Une fourchette qui n’est pour l'instant pas définitivement arrêtée. «On est en train de regarder ça précisément» avec la garde des Sceaux Nicole Belloubet et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a déclaré la secrétaire d'Etat à ce propos. «Lorsqu'on verbalise, il y a des classes. Là, en l'occurrence, le groupe de travail de cinq députés recommande de s'orienter vers une amende de classe 4», a-t-elle ajouté. 

En parallèle au harcèlement de rue, un âge minimal de consentement à un acte sexuel ou encore l’allongement à 30 ans après la majorité du délai de prescription des viols sur mineur devraient être également intaurés dans ce projet de loi. La verbalisation du harcèlement de rue avait déjà été évoquée par Marlène Schiappa en septembre dernier sur le plateau de BFM TV. Elle avait alors assuré : «Le policier va verbaliser la personne qui vous a harcelée [et] suivie». 

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