France

Valérie Pécresse copieusement huée par les militants Républicains (VIDEOS)

Lors du conseil national des Républicains, la présidente de la région d'Ile-de-France s'est fait conspuer par les militants du parti. En cause notamment : sa déclaration au pupitre affirmant qu'il existait bel et bien «deux droites» au sein de LR.

L'ambiance était tendue lors du conseil national des Républicains (LR) le 27 janvier 2018, avec Valérie Pécresse au centre des tensions. La présidente de la région Ile-de-France a été accueillie par des huées lors de son arrivée dans la salle de la Mutualité de Paris, alors que Jean Leonetti, président du Conseil national, était en train de tenir un discours. Laurent Wauquiez, président du parti, a même dû intervenir pour «calmer les esprits», comme le note le journaliste de Marianne Louis Hausalter.

Les militants de la formation de droite n'ont donc, semble-t-il, pas la mémoire courte et ont la dent dure. Durant la campagne pour la présidence LR, qui avait vu le triomphe de Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse avait en effet averti qu'en cas de victoire de celui-ci, elle n'exclurait pas de quitter le parti.

Il y a une droite un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste, une droite un peu plus protectionniste et une droite plus ouverte, une droite qui face à l'élection présidentielle a appelé à voter pour

Et lors de son discours au pupitre du 27 janvier, Valérie Pécresse n'a pas forcément su apaiser la situation en plaidant l'existence de «deux droites». «Il y a une droite un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste, une droite un peu plus protectionniste et une droite plus ouverte, une droite qui face à l'élection présidentielle a appelé à voter pour [Emmanuel] Macron [lors du second tour de la présidentielle de 2017 face à Marine Le Pen] et une autre qui ne l'a pas fait», a prolongé l'ancienne ministre sous les huées.

«Nous ne regagnerons que si [les deux droites] savent s'écouter, se parler», a tenté alors d'expliquer Valérie Pécresse. Voyant qu'elle ne pouvait plus poursuivre son argumentation, Valérie Pécresse s'est arrêté et a critiqué l'attitude des militants : «Les sifflets, on a beaucoup donné cette année, ça ne nous a menés nulle part [...] Si je suis là, c'est parce que j'ai la conviction que ces droites sont réconciliables», a-t-elle répliqué.

Alors que son discours était prévu en clôture, Laurent Wauquiez est monté une nouvelle fois sur scène, juste après Valérie Pécresse. «Il n'y a qu'une seule droite», a-t-il répliqué, assurant qu'il ne laisserait «aucune chapelle ni aucune écurie détruire notre famille politique».

Le divorce est-il donc proche entre le courant centriste au sein de LR, qu'incarne notamment Valérie Pécresse, et l'aile conservatrice de Laurent Wauquiez ? Possible : comme observé par de nombreux commentateurs, dont l'éditorialiste pour LCI Renaud Pila, Valérie Pécresse a souhaité quitter la salle lors du discours de clôture du président des Républicains.

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