Christine Boutin, qui avait été condamnée à 5 000 euros d'amende le 18 décembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris pour «provocation publique à la haine ou à la violence» envers les personnes homosexuelles, a vu son jugement être cassé par la Cour de cassation le 9 janvier. «Le propos incriminé, s’il est outrageant, ne contient néanmoins pas, même sous une forme implicite, d'appel ou d'exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles», a estimé la haute juridiction, qui n'a pas non plus ordonné de nouveau procès.
Dans un message posté sur Twitter, l'ancienne ministre et présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate s'est félicitée de cette décision. «La plus haute juridiction française vient ainsi de confirmer que les libertés d’expression et de conscience existent toujours en France», a-t-elle affirmé.
Dans un entretien à la revue Charles, paru en avril 2014 sous le titre «Je suis une pécheresse», Christine Boutin affirmait : «L'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné.»
Dans un jugement en appel ayant eu lieu en novembre 2016 sur cette même affaire, Christine Boutin avait également été condamnée à verser 2 000 euros de dommages et intérêts aux associations Mousse, Le Refuge et Inter-LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans) qui s'étaient constituées parties civiles.
Pasionaria de la droite conservatrice et catholique, Christine Boutin, 73 ans, a mis fin en octobre à 40 ans de carrière politique.