France

«J'attends une explication» : Valls outré d'illustrer un article des Inrocks... sur l'alcoolisme

Manuel Valls est-il devenu le punching-ball de prédilection de la presse ? Les Inrocks ont choisi d'utiliser une photo de l'ex-Premier ministre et député, verre à la main, pour un article sur les ravages de l'alcool.

Mais quelle mouche a piqué la rédaction des Inrocks ? Afin de relayer sur Twitter un article sur les ravages de l'alcoolisme, le magazine culturel, qui ne rechigne pas à toucher à la politique, a choisi d'utiliser une photographie de Manuel Valls verre à la main pour promouvoir sur les réseaux sociaux ce 5 janvier 2017 un article consacré à l'alcoolisme.

Je savais que ce magazine me considérait comme un adversaire politique. Mais là on dépasse toutes les bornes

Le tweet n'a pas échappé à l'intéressé, lequel a fait part de son indignation, un peu plus de deux heures seulement après le tweet assassin des Inrocks. «Je savais que ce magazine me considérait comme un adversaire politique. Mais là on dépasse toutes les bornes», a ainsi lancé le député apparenté La République en marche (LREM), ajoutant, impérieux : «J'attends une explication... rapide.»

Les Inrocks voulaient-ils révéler ainsi que l'ex-Premier ministre souffrirait de «dommages génétiques irréversibles», le sujet de l'article ? Soucieux de ne relayer aucune fake news, RT France a tenté de retrouver la photo exacte diffusée par le magazine, afin d'en donner la source, mais sans succès. Sous réserve d'erreur – non intentionnelle – la cravate en tricot de soie bleue que portait Manuel Valls, ainsi que le col français de la chemise et sa texture, permettent toutefois de faire l'hypothèse sérieuse que la photographie avait été prise à Mérignac en octobre 2016, par un photographe de l'AFP, Nicolas Tucat.

Le Premier ministre de l'époque, comme cela arrive souvent aux officiels, visitait le domaine du Château Luchey-Halde, dans le prestigieux vignoble de Bordeaux.

Les Inrocks ne sont pas le premier média à brocarder l'ancien chef de gouvernement. En octobre 2017, Libération  se moquait déjà de l'isolement de Manuel Valls dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

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