Les élections européennes n'auront lieu qu'en 2019, mais la classe politique se prépare déjà à cette prochaine échéance électorale – la première du quinquennat d'Emmanuel Macron. Alors que l'exécutif, avec l'assentiment de la quasi-totalité des partis, a déjà proposé une réforme du mode de scrutin, un sondage Ifop pour Le Figaro vient confirmer l'état de grâce dans lequel se trouve le parti présidentiel.
En effet, si l'élection avait lieu aujourd'hui, une nette majorité de Français voteraient pour les candidats de la République en marche (LREM) et MoDem, puisque le parti présidentiel et son allié centriste récolteraient 26% des voix. Il s'agit d'une amélioration du score du premier tour de la présidentiel (24%), considéré par le camp Macron comme score de référence, celui du second tour étant analysé comme résultant d'une situation particulière dans le cadre du duel avec le Front national.
Le parti de Marine Le Pen, quoi que largement distancé, s'imposerait néanmoins comme première force d'opposition avec 17% des voix. Il semble ainsi atteindre son objectif en s'imposant durablement dans le paysage politique après avoir réalisé le meilleur score de son histoire au printemps dernier.
Même si la composition des listes est encore loin d'être connue, ce sondage constitue «un bon reflet du rapport des forces politiques actuelles» selon Frédéric Dabi, le directeur général de l'Ifop. La France insoumise, avec 14% des intentions de vote, arriverait troisième, devançant Les Républicains (10%). A 8%, le Parti socialiste subirait une nouvelle débâcle électorale, devançant d'à peine deux points une liste conduite par Nicolas Dupont-Aignant.
Les faibles intentions de vote pour les deux partis historiques que sont le Parti socialiste et les Républicains confirment le bouleversement politique survenu lors de l'élection d'Emmanuel Macron. LREM séduit d'ailleurs près d'un électeur sur trois ayant voté pour Benoît Hamon et un électeur sur cinq de ceux ayant voté pour François Fillon.
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