France

Un match amical Belgique-Maroc a-t-il été annulé par crainte d'émeutes ?

La fédération de football belge aurait refusé que son équipe nationale joue à domicile en mars contre le Maroc, par crainte de débordements, comme ceux du 11 novembre 2017 à Bruxelles, après la qualification du Maroc pour la Coupe du monde.

Le match amical devant opposer en mars les équipes de football de Belgique et du Maroc, dans le cadre de leur préparation pour la Coupe du monde de football qui se déroulera l'été prochain en Russie, ne devrait pas avoir lieu. Du moins, pas en Belgique, compte tenu des déprédations commises à Bruxelles en novembre dernier par les supporters marocains après la qualification de leur équipe pour le tournoi.

En effet, selon le quotidien La Dernière Heure du 15 décembre, l'Union belge, la fédération nationale de football, souhaiterait envoyer ses Diables rouges au Maroc afin d'éviter de nouveaux débordements. Alors que les Marocains tiendraient à jouer en Belgique.

«Aucun accord n’a donc pu être conclu. L’Algérie reste une option pour les joueurs de Roberto Martinez [le sélectionneur de l'équipe belge]», poursuit le journal belge.

Le site d'informations marocain Bladi.net fournit davantage de détails, rapportant que l'information aurait été rendue publique par Youssef Haijoub, agent de la Fédération internationale de football (FIFA) et conseiller du coach des Lions de l'Atlas. 

Selon le Huffington Post Maghreb, le sélectionneur des Diables rouges, Roberto Martinez, serait également en négociations avec l’Algérie pour affronter les Fennecs algériens, mais de préférence sur leur terrain.

La Belgique a gardé un goût amer de la qualification du Maroc pour le Mondial de football 2018, battant la Côte d'Ivoire 2 à 0 à Abidjan, une première depuis 1998. Cette victoire a été à l'origine de violentes échauffourées à Bruxelles, où vit une importante communauté marocaine.

Le rassemblement de plusieurs centaines de supporters de l'équipe des Lions de l'Atlas, près des marches de la Bourse de Bruxelles, a dégénéré. Il a laissé dans son sillage des dizaines de blessés, des voitures brûlées, des vitrines cassées, des magasins pillés et du mobilier urbain détruit. Des centaines de jeunes ont attaqué les forces de l'ordre, notamment avec des projectiles, obligeant celles-ci à se replier. 

La police anti-émeutes avait dû recourir aux canons à eau pour disperser la foule. Selon Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles, vingt-deux agents de police avaient été blessés.

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