France

Quelques centaines de manifestants défilent à Paris contre le chômage et la précarité (VIDEO)

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce 2 décembre dans la capitale française contre le chômage et la précarité, à l'appel de la CGT et des associations de chômeurs.

«Un emploi pour chacune et chacun !», scandaient des manifestants le 2 décembre à Paris. A l'appel de la CGT et des associations de chômeurs, plusieurs centaines de personnes ont répondu présent pour battre le pavé de la capitale contre le chômage et la précarité. 

«La précarité n'est pas un métier», proclamaient certaines des pancartes brandies par les participants (500 selon la police), partis vers 15h de la place Stalingrad pour la place de Clichy, dans le nord de Paris, derrière une banderole «Justice sociale !» en grosses lettres rouges.

«On n'est pas du tout content, on veut du boulot !», «les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère», déclamaient les manifestants.

Ils avaient répondu à l'appel, outre de la CGT, de l'association Agir ensemble contre le chômage (AC !), du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et de l'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (Apeis). Des drapeaux de Lutte Ouvrière (LO), SUD et Solidaires étaient également visibles.

Cette manifestation, inscrite dans le paysage des luttes sociales depuis 15 ans, ciblait cette année la baisse des APL, l'augmentation de la CSG, «la casse du code du travail» et «le gel des contrats aidés». Les participants s'inquiétaient également de la future réforme de l'assurance chômage.

«Je suis sans emploi depuis 2010», a déclaré à l'AFP Laurent Ballay, militant de Force ouvrière (FO) venu de Caen, qui travaillait dans la construction automobile. Et de préciser : «Comme j'ai des problèmes de santé, je ne retrouve pas de travail, je touche le RSA.» Selon lui, «Macron est en train de mener une politique en faveur des patrons».

Marie-Christine, comédienne de 55 ans, a retrouvé cet été le statut d'intermittente du spectacle mais sait sa situation fragile. Elle tenait une pancarte demandant «des centres d'hébergement pour les femmes en précarité». «En passant par la précarité, je me suis rendu compte que j'avais de la chance d'avoir un toit», a-t-elle souligné.

Les organisateurs revendiquaient «une indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité avec le Smic comme référence», une «nouvelle réduction du temps de travail», «l'arrêt des contrôles et des sanctions» contre les chômeurs, «des moyens, notamment humains, afin que Pôle Emploi puisse remplir sa mission», une «prime de Noël» de 500 euros, «la gratuité des transports publics» et «l'application du droit au logement pour toutes et tous».

Lire aussi : Réforme du code du travail : des milliers de manifestants descendent encore dans la rue