France

«Jurdiquement, j'ai raison» : Thierry Solère quitte finalement son poste de questeur à l'Assemblée

Après le tollé engendré par son refus d'abandonner la questure de l'Assemblée nationale, le député Thierry Solère a annoncé le 28 novembre qu'il consentait à quitter ce poste que lui contestait notamment le président de l'Assemblée.

Le député Thierry Solère (Les Constructifs), qui a adhéré le 26 novembre à La République en marche (LREM), a finalement annoncé le 28 novembre qu'il quitterait ses fonctions de questeur de l'Assemblée nationale «dès la fin de cette année», après l'appel en ce sens du président de l'Assemblée, François de Rugy, qui a signé un communiqué évoquant «les principes d’équilibre et de juste représentation de toutes ses composantes politiques».

Thierry Solère mauvais perdant ?

Lors d'une interview accordé à la chaîne de télévision CNEWS le 28 novembre, le député des Hauts-de-Seine et conseiller régional a déclaré : «J'entends monter une impatience à ce que la pluralité de la vie démocratique de l'Assemblée nationale puisse s'exprimer rapidement [...]. Donc je vous annonce que j'en tire en parfaite cohérence les conclusions et je vais quitter mes fonctions de questeur dès la fin de cette année, pour permettre dès le début de l'année 2018, sans attendre le mois d'octobre, que l'opposition puisse être représentée au sein de la questure.»

Mais s'il fait mine de ployer sous le poids de la pression politico-médiatique, l'intéressé maintient pourtant qu'il était fondé à conserver son poste : «Juridiquement, j’ai raison. Mais je vois bien qu’il y a une impatience à la mise en œuvre de cette pluralité.»

Thierry Solère revient donc sur sa position initiale, alors qu'il assurait le 26 novembre sur BFMTV : «Je suis élu pour un an. En octobre prochain, il y aura une nouvelle élection, je dirai le moment venu si je suis à nouveau candidat à une fonction de questeur ou à une autre fonction au sein du Parlement. Et ce sont les 577 députés qui décideront, à bulletin secret.»

Questeur : un poste en or pour les trois députés élus

Pour mémoire, chaque questeur encaisse un complément de revenu de : 5 003,57 euros bruts mensuels en tant qu'indemnité spéciale due à la fonction. Une somme à additionner aux 7 209,74 euros bruts mensuels d'indemnités perçus par les députés. Il faut encore y additionner les indemnités représentatives de frais de mandat de 5 840 euros bruts mensuels.

Par ailleurs, tout comme le président de l'Assemblée, logé à l'Hôtel de Lassay, les questeurs profitent durant leur mandat d'un logement de fonction à l'hôtel de la Questure, composé de trois appartements de 400 mètres carrés.

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