France

Le tennisman Rafael Nadal dopé ? Roselyne Bachelot rattrapée par la justice

En 2016, alors chroniqueuse dans l'émission Le Grand 8 d'Audrey Pulvar, l'ex-ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy s'essayait à l'expertise sportive. D'après elle, Rafael Nadal s'était éloigné des courts en 2012 parce qu'il se dopait.

Le verdict est finalement tombé. Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé reconvertie dans l'audiovisuel, a été condamnée ce 16 novembre à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir conjecturé que le champion de tennis espagnol Rafael Nadal avait eu recours au dopage. «On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal, où il a été arrêté sept mois, est certainement due à un contrôle positif», avait-elle affirmé en avril 2016, alors qu'elle faisait ses premières armes de chroniqueuse auprès d'Audrey Pulvar dans l'émission Le Grand 8, sur la chaîne Direct 8 (aujourd'hui C8). Roselyne Bachelot interprétait ainsi le fait que le champion espagnol était resté absent des courts de tennis durant plusieurs mois en 2012.

Mais le tribunal correctionnel n'a pas retenu l'argument du «on sait», et a également condamné Roselyne Bachelot à 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 2 000 euros au titre des frais de justice en faveur du tennisman espagnol, classé parmi les plus riches athlètes du monde par le magazine Forbes, avec 31,5 millions de dollars de gains en 2017.

«Ces accusations commencent à me fatiguer», avait protesté Rafael Nadal à l'époque. L'Espagnol, qui a remporté dix fois le tournoi de Roland-Garros, avait attaqué l'ex-ministre en diffamation et demandé dans la foulée à la Fédération internationale de tennis de publier ses contrôles antidopage. Celle-ci avait répondu qu'il pouvait les publier lui-même, tout en répétant qu'il n'avait jamais été contrôlé positif.

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