Alain Marsaud, fondateur du parquet antiterroriste, député Les Républicains (LR) ne veut toujours pas entendre parler des droits qui seraient accordés aux citoyens français revenus de Syrie. «J'entends le discours "bisounours" d'un certain nombre d'intervenants : "faut qu'ils rentrent, qu'ils reviennent, il faut pardonner", etc.», a-t-il ironisé lors de l'émission de RMC Les grandes gueules ce 13 novembre 2017. «Et puis il y a la réalité sur le terrain», a-t-il poursuivi, précisant : «Nous sommes en train de nettoyer.» «Nous faisons en sorte que nos compatriotes ne soient pas à même de rentrer, parce qu'ils présentent une menace», a-t-il jugé. «Ça veut dire quoi ?», lui est-il alors demandé. «Ça veut dire qu'on les liquide», a alors répondu Alain Marsaud, du tac au tac.
Habitué des sorties fracassantes, Alain Marsaud demandait le 7 novembre dernier dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron à ce que les djihadistes de nationalité française ne puissent pas revenir en France, après l'effondrement de Daesh en Syrie et en Irak. «Le pardon de la nation et de ses responsables doit avoir ses limites. On ne peut oublier les crimes commis sur notre territoire en particulier le 13 novembre 2015», écrivait-il, réclamant au chef de l'Etat : «Empêchez par tous les moyens le retour des assassins et de leurs comparses.» Deux jours après, le 9 novembre, Emmanuel Macron faisait savoir que les retours de femmes et d'enfants de djihadistes seraient étudiés au cas par cas.
En octobre, la ministre des Armées, Florence Parly, ne s'embarrassait pas de nuances pour expliciter le sort qu'elle voulait voir réservé aux combattants de Daesh. «Ce que nous voulons, c'est aller au bout de ce combat et bien sûr si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c'est tant mieux», avait-elle alors déclaré.