France

Macron à la Sorbonne : les étudiants s'ennuient... Cohn-Bendit chauffe la salle

Dans son édition du 4 octobre, Le Canard enchaîné rapporte que, lors du discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne, les étudiants présents semblaient peu passionnés par ce dernier... Mais heureusement, Daniel Cohn-Bendit était là !

Lors du discours du chef de l'Etat du 26 septembre dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, l'ambiance n'était visiblement guère au rendez-vous. C'est en tout cas ce qu'a rapporté Le Canard enchaîné dans son édition du 4 octobre, faisant état d'un enthousiasme limité des étudiants pour la prise de parole d'Emmanuel Macron. 

Heureusement pour Macron que Daniel Cohn-Bendit, assis au premier rang, était là pour chauffer la salle

«Je regardais les étudiants : j'ai vu de l'ennui, du textotage et un peu de drague», a raconté au Canard un participant à l'événement. Et de poursuivre : «Heureusement pour Macron que Daniel Cohn-Bendit, assis au premier rang, était là pour chauffer la salle.»

En effet, l'ancien député européen écologiste, soutien d'Emmanuel Macron depuis la campagne présidentielle, était là, bien plus motivé que le reste de l'auditoire. «Quasiment toutes les vagues d'applaudissements ont été lancés par "Dany"», précise le témoin interrogé par le Canard.

Un tel enthousiasme de la part de Daniel Cohn-Bendit ne manque pas de sel, au regard de son long parcours politique. En mai 1968, il faisait en effet partie des meneurs durant l'occupation de la Sorbonne par les manifestants. Quelque 50 ans plus tard, l'ex-«Danny le rouge» affiche clairement son soutien à l'exécutif dans l'enceinte même de la célèbre université parisienne, rappelle Le Canard enchaîné...  

Le jour de l'intervention d'Emmanuel Macron à la Sorbonne, quelques centaines d'étudiants opposés à la politique gouvernementale s'étaient rassemblés pour tenter de bloquer l'accès à l'établissement. Ils ont ensuite manifesté au niveau de la rue des Ecoles en brandissant des pancartes et scandant des slogans tels que «Macron, casse toi, la fac n'est pas à toi !». 

«Il [Emmanuel Macron] nous propose de faire baisser les APL, il nous propose de baisser le budget des universités de 330 millions d'euros et il nous propose de mettre en place la sélection à l'entrée de l'université alors qu'on a déjà 3 000 néo-bacheliers [en 2017] sur le carreau», s'indignait ainsi une militante de l'Unef, interviewée par un journaliste de RT France.

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