France

«Refondation historique» du FN : à Toulouse, Marine Le Pen rassemble ses cadres malgré la tourmente

Le 23 septembre, Marine Le Pen a promis une «refondation historique» de l'organisation du parti. Elle a lancé à Toulouse une tournée pour rencontrer militants et cadres du parti avec, en ligne de mire, le congrès de Lille, le 11 mars 2018.

«La refondation est tout à fait historique puisque l'organisation du FN [Front national] n'a jamais véritablement changé depuis 45 ans et que nous avons par conséquent tout à réinventer», a lancé Marine Le Pen lors d'une conférence de presse, le 23 septembre, à Toulouse. La présidente du parti à annoncé l'entame, dans la ville rose, d'une tournée de douze étapes qui se terminera à Lille le 11 mars, soit un rythme de deux réunions par mois.

«Nous avions dit que nous allions tout changer du sol au plafond, en tout cas nous allons lancer le débat sur l'intégralité des aspects qui font le fonctionnement de notre mouvement, avec un certain nombre de lignes», a affirmé la présidente du FN. Le parti a été vivement secoué par le départ, le 21 septembre, de son numéro deux, Florian Philippot, et de ses troupes.

Le FN, plus un parti d'opposition ?

Marine Le Pen considère que le FN n'est définitivement «plus un mouvement d'opposition» et qu'il doit acquérir «une culture de gouvernement» à tous les échelons où il dispose d'élus.

Promettant de lancer «le plus rapidement possible» la campagne des municipales, prévues en 2020, Marine Le Pen a rappelé le caractère fondamental que revêtait à ses yeux l'implantation locale.

Dans un parti à la culture protestataire, Marine Le Pen a aussi souligné que définir un projet, c'était sortir un peu du «c'était mieux avant», plaidant pour «inventer de nouveaux concepts», une «nouvelle stratégie», un «projet global et cohérent», «alternatif» du niveau municipal au niveau européen.

Le présidente du Front national souhaite aussi discuter des alliances éventuelles, qui «ne doivent pas avoir pour conséquence des compromissions de quelque sorte que ce soit». «Mais cette culture-là, nous devons l'intégrer», ajoute-t-elle.

Marine Le Pen a dit son «espoir d'acquérir de nouvelles relations avec la presse» tout en soulignant qu'elle continuerait de refuser la présence des journalistes de Médiapart et de l'émission Quotidien (TMC) aux événements du FN. Les représentants de ces deux médiassont restés à l'extérieur de la conférence de presse toulousaine.

Outre le nom du parti qu'elle souhaite changer, Marine Le Pen entend proposer «un journal des élus», «un quotidien participatif en ligne», «une revue intellectuelle», ainsi qu'une «une revue de presse en ligne».