Interrogée le 21 septembre au micro de La Chaîne parlementaire sur l'avenir de Florian Philippot, Marine Le Pen, présidente du Front national n'a pas mâché ses mots. «Politiquement, est-il fini ?», lui a demandé son interlocuteur. Ce à quoi elle a répondu : «Je le crains pour lui.» Elle a poursuivi en précisant :
L'expérience m'oblige à dire que tous ceux qui ont souhaité mener une aventure solitaire ont disparu. Ca a été le cas de Bruno Mégret, ça a été le cas de Karl Lang et [...] ce sera le cas de Florian
Marine Le Pen reste confiante
Au micro de LCP, Marine Le Pen a déploré «le positionnement de victimisation», choisi, selon elle, par Florian Philippot et a estimé que ce dernier ne souhaitait pas entrer pleinement dans la refondation du FN.
La présidente du FN a également tenu à rappeler que sa défaite à l'élection présidentielle de 2017 ne signait pas la fin de son parti, bien au contraire, elle a déclaré que le FN se «reconstruirait sans difficultés» avec de nouveaux talents. Elle a aussi tenu à rappeler que la ligne principale du parti était bien la souveraineté nationale et la lutte contre l'Union européenne, qu'elle a qualifiée d'outil propice à «l’appauvrissement des populations».
«Sectaire, arrogant et vaniteux», Louis Aliot fustige la ligne Philippot
Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, semble pour sa part se réjouir de cette décision de Florian Philippot.
Plus laconique, le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, trouve «dommage» le départ du numéro deux du FN, mais il ajoute au micro de France info : «Le Front national s'en remettra.»
Il revient également sur la longue série de dissensions au sein du FN ces derniers mois, et notamment sur l'association de Florian Philippot Les Patriotes, qui aurait «toutes les caractéristiques d'un micro-parti», selon Nicolas Bay. «On avait le sentiment depuis des mois que Florian Philippot se crispait, refusait totalement ce débat ou en tout cas qu'il voulait le cadenasser avec sa petite association», a-t-il déclaré.