Les journalistes de l'émission Quotidien, diffusée sur TMC, ne semblent plus être les bienvenus aux rassemblements de Debout La France (DLF), le parti gaulliste dirigé par Nicolas Dupont-Aignan. Qualifiés de «propagandistes», les reporters venus couvrir le meeting politique se sont vu refuser l'entrée. Une décision totalement assumée par le parti qui a annoncé cette exclusion de «propagandistes» au micro par le biais d'un chauffeur de salle, faisant même ratifier cette décision par acclamation du public.
«On va faire un vote. Est-ce que vous voulez-vous qu'on fasse rentrer les journalistes [de Quotidien] ?», a demandé l'orateur, ce à quoi le public a répondu en cœur par un «Non !».
Un changement d'attitude significatif de la part de Nicolas Dupont-Aignan, qui avait volontiers accepté les journalistes de cette même émission lors de ses précédents meetings, comme en décembre 2016 à la Mutualité à Paris, où il avait répondu à leurs questions. Son ralliement à Marine Le Pen, pendant le deuxième tour de l'élection présidentielle et qui lui a valu son lot de critiques, notamment dans les médias, est-il à l'origine de ce revirement ? L'émission Quotidien, qui prend souvent Marine Le Pen pour cible, a en tout cas été à plusieurs reprises refusée aux événements organisés par le Front national (FN).
Pour sa rentrée politique, le chef de file de DLF a réitéré sa main tendue aux «patriotes» opposés à Emmanuel Macron, de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen. L'ex-député du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson (soutenu par Les Républicains aux dernières législatives) et l'ancien président du Front national de la Jeunesse (FNJ) Julien Rochedy ont assisté à ce meeting, amorçant l'union des «patriotes» espérée par le dirigeant de DLF.